Gouvernement wallon du 23 octobre 2025

 

Politique de Recherche et de Clustering : deux réformes structurantes en faveur du développement économique

Le Gouvernement wallon a validé deux notes d’orientation : l’une relative à la réforme de la politique de recherche, l’autre vise à réformer les pôles de compétitivité et clusters. L’objectif est clair : rendre l’écosystème de la recherche et de l’innovation plus clair et mieux adapté afin d’améliorer la contribution de la R&D au développement économique wallon.

 

Un constat clair : la Wallonie doit mieux valoriser ses innovations et les résultats de ses recherches

Le décret wallon de la recherche datant de 2008 n’est plus en phase avec les réalités actuelles, qu’elles soient économiques, technologiques, sociétales ou géopolitiques. De plus, malgré un investissement massif dans la recherche et l’innovation, les résultats de ces efforts ne se traduisent cependant pas assez en croissance économique, ni en emplois. Un nombre important de structures, des procédures souvent longues et complexes, et un transfert technologique parfois insuffisant freinent les retombées concrètes des innovations.

 

Une réforme structurante pour aligner recherche, innovation et développement économique

La réforme de la politique de recherche, notamment au travers la révision du décret wallon de la recherche, vise à renforcer l’efficacité, la transparence et l’impact économique des dispositifs de soutien. Elle met en place un pilotage stratégique axé sur les résultats, fondé sur l’évaluation des besoins. La réforme s’accompagne d’un choc de simplification réglementaire et administratif, d’une digitalisation accrue, d’une meilleure adaptation des dispositifs aux réalités des entreprises, notamment un soutien à toutes les étapes du processus de développement, des dispositifs renforcés pour les PME, une ouverture à l’international et une meilleure lisibilité des aides accessibles.

 

Une réforme ambitieuse des pôles de compétitivité et clusters

Le système actuel de pôles de compétitivité et des clusters sera simplifié pour gagner en lisibilité et sera davantage aligné sur les priorités régionales. Les structures actuelles évolueront vers un modèle unique et simplifié, les “clusters d’innovation”. Ce nouveau cadre commun permettra une meilleure coordination des acteurs autour des priorités régionales, un accompagnement des entreprises dans leurs projets d’innovation collaborative et des processus simplifiés, pour les entreprises, y compris les PME.

 

Objectifs clés :

  1. Clarifier et rationaliser le paysage.

  2. Établir un cadre robuste et agile.

  3. Simplifier et rapprocher la stratégie S3 des entreprises 

  4. Aligner les structures sur les priorités régionales.

 

La mise en œuvre se fera progressivement d’ici 2027, afin d’assurer une transition fluide et maîtrisée pour l’ensemble des acteurs.

 

Adrien Dolimont, Ministre-Président en charge de la Recherche : « Cette réforme vise avant tout à assigner à la recherche et à l’innovation un objectif clair : renforcer leur contribution directe au développement économique de la Wallonie. Il s’agit de mieux structurer nos efforts, de rendre les synergies plus efficaces et de faire de la R&D un levier concret pour l’emploi et la compétitivité. »

 

Et Pierre-Yves Jeholet, Ministre de l’Économie, de l’Industrie, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation, d’insister : « Cette réforme n’est pas qu’une simplification administrative : c’est un levier pour transformer nos idées en produits, en emplois et en croissance durable, c’est un signal fort d’une Wallonie qui innove, améliore sa compétitivité et valorise son image à l’international. Nous alignons nos écosystèmes sur les besoins réels de notre économie, pour davantage d’agilité, de clarté et d‘efficacité ».

Plus de 13 millions d’euros pour des bâtiments publics plus performants dans le Hainaut

Grâce au financement octroyé par le Gouvernement wallon, cinq bâtiments publics hennuyers verront prochainement leur performance énergétique améliorée. Les communes de Mons, La Louvière et Frameries sont concernées.

 

Le Gouvernement wallon a approuvé, ce jeudi, une subvention de plus de 13 millions d’euros pour améliorer la performance énergétique de bâtiments publics emblématiques du Cœur du Hainaut.

 

Au total, cinq bâtiments, répartis sur les communes de Mons, La Louvière et Frameries, bénéficieront d’une rénovation énergétique en profondeur, dans le cadre des Fonds Européens de Développement Régional (FEDER) :

  • L’Hôtel de Ville de Mons ;

  • Le Centre culturel et sportif du site Saint-Julien à La Louvière ;

  • Le bâtiment administratif “Central” à La Louvière ;

  • La crèche “Les Petits Loups” à La Louvière ;

  • Et le bâtiment Archimède à Frameries.

 

Céline Neven, Ministre de l’Énergie et du Plan Air-Climat : « Investir dans la performance énergétique, c’est faire d’une pierre trois coups : c’est réduire les factures, c’est améliorer le confort des usagers et c’est diminuer les émissions de CO₂. »

 

Adrien Dolimont, Ministre-Président de la Wallonie : « Cette subvention, c’est du concret pour la Wallonie, et pour le Hainaut en particulier. Grâce à ces investissements, on réduit la facture énergétique, on améliore le confort, et on agit pour le climat. C’est une Wallonie qui avance, avec des actes, pas des intentions. »

 

Chimay : une ancienne gare transformée pour devenir un lieu de vie aux services de toutes les générations

Le Gouvernement wallon, sous l’impulsion de François Desquesnes, Ministre du Territoire, des Pouvoirs locaux, de la Mobilité et des Infrastructures, a décidé de soutenir la revitalisation du site de l’ancienne gare de Chimay grâce à un co-financement FEDER-Wallonie de plus de 1,5 million d’euros.

 

De friche à futur cœur de ville

Situé en plein centre de Chimay, le site de l’ancienne gare est aujourd’hui un espace à l’abandon.
Avec ce soutien public, il va devenir un lieu de vie accessible, durable et intergénérationnel.
Ce réaménagement s’inscrit dans une démarche claire : redonner à cet espace une utilité forte pour les citoyens, aujourd’hui et demain. Il s’agit de transformer une friche en un moteur de lien social, de mobilité douce et d’attractivité.

 

Deux projets concrets pour demain

Le premier projet prévoit la création d’une halle couverte, d’une esplanade et de nouveaux espaces publics conviviaux. Objectif : soutenir la vie locale, les commerces de proximité et les rencontres citoyennes. Le second projet, tourné vers la jeunesse, comprend un skatepark, des gradins et une zone de circulation adaptée. Il encourage le vivre-ensemble, l’inclusion et l’appropriation positive de l’espace public.

 

Un investissement responsable et durable

Le portefeuille d’actions bénéficie d’un soutien total de 1.509.750 €, répartis entre 671.000 € de fonds européens (FEDER) et 838.750 € de fonds wallons.

Dans le détail :

  • Skatepark, gradins et zone de circulation : FEDER : 171.000 € – Wallonie : 213.750 €

  • Halle couverte, esplanade et aménagement des espaces publics : FEDER : 500.000 € – Wallonie : 625.000 €

Ces projets, construits en dialogue avec les habitants, répondent à des enjeux essentiels pour demain : développement des mobilités douces, mixité des usages, animation du centre-ville et tourisme de proximité.

 

« Un investissement pour le bien commun et les générations futures »

Pour François Desquesnes, Ministre wallon du Territoire, des Pouvoirs locaux, de la Mobilité et des Infrastructures « Ce site, longtemps abandonné, va devenir un vrai lieu de vie pour les citoyens. C’est une action concrète, réfléchie et tournée vers l’avenir. Nous agissons avec les acteurs locaux pour redonner à Chimay un espace public à la hauteur de son identité, au service des générations d’aujourd’hui et de demain. »

 

L’octroi de cette subvention illustre la volonté du Gouvernement wallon de revitaliser les centres urbains de manière proactive, sobre et durable, tout en répondant concrètement aux attentes des citoyens.

Des barrages-réservoirs plus sûrs : un nouveau cadre pour mieux protéger les citoyens

Le Gouvernement wallon, sous l’impulsion de François Desquesnes, Ministre wallon de la Mobilité et des Infrastructures a approuvé en seconde lecture le projet d’arrêté relatif à la sécurité d’exploitation des barrages-réservoirs. 

 

Ce projet s’inscrit dans la mise en œuvre du décret du 22 février 2024, élaboré à la suite des recommandations de la Commission d’enquête sur les inondations de juillet 2021. Il s’agit d’encadrer rigoureusement l’exploitation des barrages-réservoirs et de garantir la sécurité des populations en aval.

 

Une mobilisation concertée pour des barrages plus sûrs en Wallonie

 

Avec ce nouveau cadre, le Gouvernement wallon renforce ainsi la gouvernance en matière de sécurité des barrages-réservoirs. Des comités de consultation seront chargés d’adapter localement les orientations stratégiques de chaque site. En lien étroit avec l’Autorité wallonne de sécurité des barrages-réservoirs, ils formuleront des recommandations et avis sur la régulation, les projets en cours et la gestion des événements particuliers. Ce dispositif traduit la volonté du Gouvernement d’assurer une sécurité renforcée et une concertation continue avec les acteurs de terrain.

 

Une cartographie précise pour une gestion sécurisée des barrages

 Le projet d’arrêté prévoit également de catégoriser les barrages-réservoirs présents sur le territoirewallon. Chaque ouvrage sera classé en catégories A ou B, selon leur hauteur et leur volume de retenue. Ce classement permettra de prioriser les mesures de sécurité et d’adapter les obligations à la réalité du terrain.

 

Les bassins versants associés à ces ouvrages seront également définis, afin de permettre la création, pour chacun d’eux, d’un comité de consultation adapté à chaque zone hydrologique.

 

Une réserve d’eau mieux régulée, au service de tous

Enfin, le projet d’arrêté fixe   la liste des barrages soumis à l’obligation de maintenir, tout au long de l’année, une réserve d’empotement évolutive, c’est-à-dire la quantité minimale d’eau à maintenir dans chaque barrage, en fonction des saisons, des prévisions météorologiques et des données hydrologiques. Une gestion souple, intelligente, et surtout, préventive.

 

« Les inondations de juillet 2021 ont rappelé à quel point la sécurité de nos barrages et la gestion de nos eaux sont essentielles pour protéger la population et nos territoires. Avec ce cadre renforcé, la Wallonie se dote des moyens nécessaires pour anticiper, prévenir et agir face aux aléas climatiques. C’est une étape concrète vers une gestion plus sûre, plus transparente et plus résiliente de nos infrastructures hydrauliques. » souligne le Ministre de la Mobilité et des Infrastructures, François Desquesnes. 

Digital Wallonia 2025-2029 : une nouvelle stratégie pour une nouvelle ère numérique

À l’initiative du Ministre Pierre-Yves Jeholet, Vice-Président du Gouvernement wallon et Ministre du Numérique, le Gouvernement wallon adopte une nouvelle stratégie numérique ambitieuse pour la Wallonie sur la période 2025–2029. Dix ans après son lancement, Digital Wallonia change de dimension : le numérique n’est plus un secteur parmi d’autres, il est devenu un levier essentiel pour la compétitivité, l’innovation, l’attractivité et l’inclusion sociale.

 

Un tournant stratégique porté par le Gouvernement wallon

Le 12 juin 2025, le Gouvernement wallon, sous l’impulsion du Ministre Jeholet, a pris plusieurs décisions structurantes dont l’adoption d’une feuille de route de réorganisation de l’écosystème numérique et le recentrage de l’Agence du Numérique (AdN) afin qu’elle devienne le véritable "chef d’orchestre" de Digital Wallonia.

 

Une large concertation, coordonnée par l’AdN, a permis de challenger la stratégie 2025–2029, d’en confirmer les priorités et d’intégrer la souplesse nécessaire pour répondre à l’évolution rapide des enjeux numériques.

 

Cette stratégie s’appuie sur un financement hybride, combinant subventions régionales, fonds européens (Digital Europe, FEDER) et outils d’investissement comme Wallonie Entreprendre.

 

Six priorités claires pour un numérique inclusif, compétitif et sûr

  1. Intelligence artificielle (IA) :  un tournant dans la révolution industrielle

Depuis 2019, 52 millions d’euros ont été investis dans l’accompagnement à l’IA, transformation numérique, mais seules 28 % des entreprises wallonnes (un chiffre qui atteint 39 % pour celles de plus de 10 salariés) utilisent l’IA, contre un objectif européen de 75 % d’ici 2030.

 

Raisons pour lesquelles la Wallonie soutient la candidature belge à l’IA Factory, un réseau européen d’infrastructures partagées et que l’’EDIH wallon, reconnu par la Commission européenne, accompagnera les entreprises industrielles avec un budget régional de 1,5 million d’euros. De plus, un appui spécifique sera aussi apporté aux entreprises wallonnes actives dans l’IA, notamment pour les préparer à l’entrée en vigueur de l’IA Act.

 

  1. Connectivité : les autoroutes du XXIe siècle

Aujourd’hui, 89 % des ménages wallons ont accès à des réseaux très haute capacité, mais seulement 33 % disposent de la fibre. La 5G (tous opérateurs confondus) couvre plus de 90 % des ménages en extérieur et 73 % en intérieur, mais des disparités territoriales subsistent.

 

Exemples de projets mis en œuvre pour contrer ces disparités

  • Le projet Last Mile a permis de résorber les zones blanches pour plus de 58 000 foyers.

  • Les accords autour de la “Tax on Pylons” permettront de générer plus de 45 millions d’euros d’investissements supplémentaires dans les infrastructures. 

 

  1. Cybersécurité : une urgence absolue

La récente attaque contre le Service public de Wallonie a rappelé que la cybersécurité est désormais un enjeu stratégique et une condition de sécurité pour nos entreprises, nos institutions et nos citoyens. La cybersécurité, ce n’est pas seulement colmater les failles, c’est anticiper, se préparer et être capable de continuer à fonctionner même en cas d’attaque

 

Pour y répondre :

  • Création d’une Cyber Response Team pour soutenir les pouvoirs publics, les communes et les écoles.

  • Transposition de la directive européenne NIS2 en Wallonie, avec des obligations adaptées au niveau de maturité de chaque entité.

  • Soutien au secteur privé par des outils plus ciblées.

 

  1. Compétences numériques : un enjeu social et économique

Alors que l’Union européenne vise 80 % d’adultes avec des compétences numériques de base d’ici 2030, la Belgique affiche un taux de 59 %.

 

  • Plusieurs mesures ont été initiées telles que la révision de l’accord École numérique avec la Fédération Wallonie-Bruxelles, un investissement de 60 millions d’euros consacré à l’équipement Wi-Fi des écoles, le renforcement du cadre de soutien aux formations numériques pour attirer et former plus de talents, etc.

 

  1. Transformation numérique et innovation

L’offre régionale d’accompagnement et de financement, bien que pertinente, reste trop complexe, surtout pour les TPE et PME. La stratégie prévoit de simplifier et revoir ces dispositifs. Les outils seront centralisés pour faciliter la définition et la mise en œuvre des stratégies numériques, avec un focus particulier sur les très petites entreprises et commerçants. L’accent sera aussi mis sur la numérisation durable, l’innovation, la croissance des entreprises technologiques et la digitalisation des pouvoirs publics.

  1. Une gouvernance efficace des données

La moitié des entreprises wallonnes exploitent déjà leurs données, mais la culture du partage reste insuffisante.

 

Dès lors, un arrêté de gouvernemental fixera le cadre de l’Open Data en Wallonie ; une plateforme régionale unique de partage de données sera mise en place pour favoriser les usages ; les petites structures et les communes feront l’objet d’un soutien spécifique afin qu’elles puissent pleinement s’intégrer à cette culture du traitement et du partage de données.

 

Une trentaine de mesures pour une ambition claire

« Mon ambition est claire : faire de la Wallonie un territoire numérique compétitif, sûr et inclusif. Le numérique est à la fois une promesse et un risque. Nous avons choisi d’agir avec méthode, en tenant compte des réalités locales, mais sans perdre de vue les standards européens. C’est ainsi que nous préparerons la Wallonie de demain car si nous restons spectateurs, nous perdrons. Si nous agissons, nous pouvons devenir compétitifs à l’échelle européenne » conclut Pierre-Yves Jeholet.

 

Vous pouvez retrouver des informations complémentaires sur Digital Wallonia 2025-2029 via le lien suivant : www.digitalwallonia.be/2025-2029 

À Liège, la cathédrale Saint-Paul va retrouver son éclat

Le Gouvernement wallon poursuit son engagement en faveur de la préservation de son patrimoine. À Liège, la cathédrale Saint-Paul, classée au patrimoine exceptionnel de Wallonie, fera l’objet d’une campagne de restauration, soutenue par l’Agence wallonne du Patrimoine (AWaP).

 

Un chantier d’envergure pour un lieu emblématique

L’intervention concerne l’aile sud du cloître de la cathédrale Saint-Paul, propriété de la fabrique d’église Saint-Paul. Les travaux portent sur la réfection complète de la toiture (ré-ardoisage, restauration des chéneaux, interventions sur la structure) ainsi que sur la restauration des maçonneries : nettoyage des élévations, remplages des fenêtres et rosaces, remplacement ponctuel d’éléments dégradés. Le montant de la subvention octroyée par l’AWaP s’élève à 1.791.827,87€.

 

Parallèlement, un relevage complet de l’orgue Merklin, classé monument depuis 1936, est également financé à hauteur de 328.838,80€ TVAC. Cette opération comprend le démontage, le nettoyage, la réparation et le ré-accordage de l’instrument, ainsi que des travaux de stabilité de la tribune et l’assainissement d’un châssis adjacent.

 

Un patrimoine au cœur de la ville

Fondée vers 965, la cathédrale Saint-Paul est un témoin majeur de l’histoire liégeoise. Son cloître gothique, sa façade méridionale percée de baies du XVIIIe siècle, son portail gothico-renaissant et son orgue historique en font un ensemble architectural d’exception.

 

Pour Valérie Lescrenier, Ministre du Patrimoine : « Restaurer la cathédrale Saint-Paul, c’est préserver un repère culturel et spirituel pour les Liégeoises et les Liégeois. C’est aussi soutenir les savoir-faire locaux et renforcer l’attractivité du centre-ville. J’entends en effet mieux articuler les investissements entre Patrimoine et Tourisme mais aussi renforcer la formation aux métiers du patrimoine et favoriser l’accès du plus grand nombre à ces lieux porteurs de mémoire. »

 

Ces restaurations visent à garantir la pérennité de ce patrimoine tout en le rendant accessible et vivant pour les générations futures.