Soutien renforcé aux communes wallonnes pour lutter contre la surpopulation féline
Le Gouvernement wallon a adopté en seconde lecture le projet d’arrêté relatif au régime de subvention aux communes en matière de bien-être animal. Cette adaptation vise à répondre à l’enjeu croissant de la surpopulation féline en Wallonie et prévoit une enveloppe exceptionnelle de 200.000€ en 2025 pour soutenir les communes dans leurs efforts de stérilisation des chats errants.
Une mesure ciblée et pragmatique
Le Gouvernement a décidé d’octroyer une subvention pouvant atteindre 1.500€ par commune, destinée à couvrir les dépenses engagées entre le 1er juillet et le 30 septembre 2025 pour les actes chirurgicaux de stérilisation de chats errants réalisés par un vétérinaire.
Inscrite dans la Stratégie Bien-être animal 2024-2029, cette initiative poursuit plusieurs objectifs :
Protéger la santé publique, en réduisant les risques de propagation de maladies et les nuisances liées aux chats errants ;
Améliorer le bien-être animal, en diminuant l’errance, la souffrance et la surmortalité ;
Soutenir les communes particulièrement confrontées à une saturation estivale et à des coûts croissants.
Le Gouvernement a annoncé qu’une révision structurelle et pérenne du dispositif global de soutien aux communes interviendra dès 2026, afin d’accroître l’efficacité des mesures et d’assurer un accompagnement durable de celles-ci.
Pour Adrien Dolimont, Ministre-Président de la Wallonie et Ministre en charge du bien-être animal : « Avec ce soutien exceptionnel, nous donnons aux communes des moyens supplémentaires pour gérer efficacement cette problématique récurrente. La stérilisation des chats errants est un levier essentiel pour le bien-être animal, mais aussi pour la santé publique et la qualité de vie des citoyens. Notre volonté est d’inscrire ce soutien dans la durée, dès 2026, afin d’accompagner les pouvoirs locaux de manière structurelle. »
La Wallonie s’engage dans l’initiative LIFE « ToadAlly » pour la protection des amphibiens
Le Gouvernement wallon a marqué son accord pour soutenir la participation de l’asbl Natagora au projet LIFE « ToadAlly ». Ce programme européen vise la restauration des habitats naturels et le soutien de quatre espèces d’amphibiens menacées, dont trois sont encore présentes en Wallonie.
Sélectionnée par la Commission européenne dans le cadre de l’appel LIFE Nature et Biodiversité 2024, l’opération « ToadAlly » rassemble plusieurs partenaires en Belgique. En Wallonie, Natagora en est l’acteur principal, en collaboration avec le Département de la Nature et des Forêts. L’association bénéficiera d’un cofinancement régional pour mener des actions sur 11 sites Natura 2000, situés principalement en province de Liège et du Luxembourg.
Les interventions prévues concernent notamment :
la restauration, la création ou l’optimisation d’habitats aquatiques et terrestres ;
le renforcement ou la réintroduction de métapopulations ;
la mise en place de régimes de perturbation écologique contrôlée ;
la sensibilisation du public et le transfert de connaissances.
La zone ciblée revêt une importance majeure à l’échelle européenne. Une fois restaurés, les sites contribueront à l’intégrité d’un corridor biologique reliant la Wallonie, la Flandre, l’Allemagne et les Pays-Bas.
Pour la Ministre de la Nature, Anne-Catherine Dalcq, « LIFE « ToadAlly » s’inscrit pleinement dans la Stratégie européenne pour la biodiversité 2030 et dans le règlement sur la restauration de la nature. Par ce soutien, le Gouvernement wallon investit dans des actions ambitieuses, concrètes et ciblées pour améliorer les différentes parts de la biodiversité et renforcer la résilience des écosystèmes wallons face aux changements climatiques. »
Une réforme qui place les compétences au cœur de l’action publique
Le Gouvernement wallon a décidé d’assurer une égalité parfaite d’accès aux emplois de promotion au sein de la fonction publique locale en adoptant en troisième lecture deux projets de décret. L’objectif poursuivi : garantir à l’ensemble du personnel qu’il soit contractuel ou statutaire, un accès strictement égal aux fonctions de promotion, y compris aux postes de management.
Une mesure d’équité et de reconnaissance
Jusqu’à présent, un agent contractuel ne pouvait accéder à un poste de promotion qu’à la condition qu’aucun candidat statutaire n'ait été retenu. Ce système maintenait une discrimination injustifiée entre membres du personnel puisque fondée non pas sur les compétences mais sur le lien d’emploi avec l’employeur. Il en résultait une inégalité et un sentiment d’incompréhension chez les contractuels qui représentent plus de 85% des agents de la fonction publique locale. Avec cette réforme, la différence de traitement est supprimée. Chaque agent, quel que soit son statut ou son contrat, pourra désormais concourir dans les mêmes conditions pour une promotion. C’est le talent et les compétences qui primeront.
Un premier pas vers un nouveau régime d’emploi
Cette décision s’inscrit dans une réforme plus large de la fonction publique locale. Le Ministre des Pouvoirs locaux travaille sur un nouveau régime d’emploi, basé sur le contrat de travail et qui sera complété par des règles applicables aux 110 000 agents de la fonction publique locale. Ce nouveau modèle, qui sera concerté avec les employeurs communaux et les représentants des travailleurs, préservera les spécificités de la fonction publique locale. Il garantira un service public neutre, objectif, plus agile et plus moderne.
Un calendrier adapté pour une réforme cohérente
Le calendrier final d’implémentation au sein des pouvoirs locaux est fixé pour toutes ces réformes au 31 décembre 2028.
Pour François Desquesnes, « Mettre fin à cette injustice, c’est faire un pas décisif vers une fonction publique moderne. Nous valorisons de cette façon les compétences et les talents ». L’adoption de ces deux projets de décret illustre la volonté du Gouvernement wallon de construire une fonction publique locale plus efficace et pleinement au service des citoyens. »
« Mieux savoir pour mieux choisir » : pour une meilleure compréhension des enjeux liés à l'alcool chez les jeunes
Le Gouvernement wallon a sélectionné les opérateurs formant le dispositif « Mieux savoir pour mieux choisir », associant expertise scientifique, expérience de terrain et engagement associatif, pour constituer le référentiel en matière de prévention et de promotion de la santé auprès des jeunes en matière de consommation d’alcool.
Les tendances liées à la consommation d’alcool chez les jeunes se dégradent, ce qui rend plus essentiel encore le travail entrepris. En effet, la part de la population ayant commencé à boire avant l’âge de 16 ans a augmenté entre 2018 et 2023-2024 (Sciensano). Les jeunes âgés de 15 à 24 ans sont les plus nombreux à ne pas consommer d’alcool ou à ne pas en consommer chaque semaine (68,3%). Toutefois, parmi ceux qui boivent régulièrement, ce sont les jeunes qui présentent les niveaux de consommation les plus élevés, avec un record chez les 15-24 masculins, avec un peu plus de 16 unités/semaine en moyenne (une unité = 10 grammes d’alcool) en 2023-24.
Le Gouvernement a sélectionné quatre projets déposés par les opérateurs agréés en promotion de la santé pour doter les jeunes d’outils concrets pour mieux comprendre les enjeux liés à la consommation d’alcool :
Univers Santé - « Pour que la fête reste la fête »
Prospective Jeunesse - « Approche par les normes sociales comme levier de la prévention… »
InforDrogues - « Mieux savoir pour mieux choisir »
Educa-Santé - « Mieux savoir pour mieux choisir »
Le budget pour financer tous les projets sélectionnés est de 929.518€.
Yves Coppieters, Ministre wallon de la Santé : « En renforçant les capacités de nos opérateurs agréés, nous investissons dans une prévention de qualité, fondée sur l’expertise et la proximité. C’est en outillant les jeunes avec une information claire et fiable que nous leur permettons de devenir acteurs de leur propre santé. »
Le Gouvernement wallon recentre le dispositif des TerritoiR’ES pour renforcer l’emploi local par l’économie sociale
Le Gouvernement wallon avait lancé en 2023 les Territoires Zéro Chômeur, désormais « TerritoiR’ES », les Territoires de Réparation par l’Économie Sociale. À l’issue d’une évaluation intermédiaire, le Gouvernement a décidé de mettre fin à cinq territoires où les résultats sont jugés non concluants, tout en poursuivant les onze autres qui ont démontré leur pertinence et leur dynamique positive.
Ces projets, cofinancés par le Fonds social européen Plus (FSE+) et la Wallonie, visent à remettre à l’emploi des chercheurs et chercheuses d’emploi de longue durée dans des micro-territoires, en développant des activités économiques répondant à des besoins locaux non couverts. Après deux années de mise en œuvre et à la demande d’Yves Coppieters, Ministre wallon de l’Économie sociale, une évaluation intermédiaire a été réalisée par le SPW Economie, Emploi, Recherche et l’Agence FSE.
Celle-ci a permis de dresser un premier bilan :
120 emplois ont déjà été créés pour des personnes éloignées du marché du travail, auxquels s’ajoutent 33 emplois supplémentaires en cours d’intégration ;
43 activités économiques locales ont été développées et une trentaine d’autres sont en préparation ;
la mobilisation des Comités locaux pour l’emploi (CLE) a permis d’ancrer ces projets dans les réalités territoriales et d’éviter toute concurrence avec les services existants.
Toutefois, l’évaluation pointe plusieurs difficultés : retards d’opérationnalisation, lourdeurs administratives, sous-consommation budgétaire et fortes disparités entre territoires. Dans cinq territoires, seuls 0 à moins de 5 emplois ont été créés, ce qui motive la décision de réallouer les budgets vers les projets plus performants.
Territoires poursuivis
CPAS de Chaudfontaine
Le Cortil (Ourthe-Amblève)
Régie des Quartiers de Liège
TZCLD, le regain des ACEC (Herstal-Oupeye)
CPAS de Bertrix
Administration communale de Flémalle
SmartCoop (Gembloux)
Pôle de reconversion (Marchienne-au-Pont)
La Locomobile (Sud-Luxembourg)
CPAS de Colfontaine
Administration communale de Farciennes
Territoires arrêtés
Relais social urbain de Verviers
CPAS de Frameries
CPAS de La Louvière
CPAS de Mons
Association pour le Redéploiement Économique du Bassin Sérésien (AREBS)
Afin de garantir la poursuite des projets performants, le Ministre de l’Économie sociale est chargé de proposer une nouvelle trajectoire budgétaire permettant aux territoires restants de poursuivre leurs activités.
Yves Coppieters, Ministre wallon de l’Économie sociale : « Les TerritoiR’ES ont permis de remettre à l’emploi des personnes que l’on disait inemployables, en recréant des activités utiles à leur territoire. Plutôt que de disperser nos efforts, nous faisons le choix de consolider les projets qui fonctionnent, pour en faire de véritables leviers d’emploi durable et d’innovation sociale. »
Le Beffroi de Gembloux : un chantier patrimonial valorisant le cœur historique de la ville
Le Gouvernement wallon a décidé d’octroyer une subvention au projet de restauration du Beffroi de Gembloux.
Classé parmi les trésors du patrimoine mondial de l’UNESCO, ce monument emblématique fera l’objet d’une rénovation incluant la restauration de ses espaces intérieurs, extérieurs et une mise en lumière architecturale mettant en valeur son caractère exceptionnel.
Le Beffroi de Gembloux, vestige de l’ancienne église paroissiale et témoin des remparts du XIIe siècle, est un repère historique majeur. Il s’inscrit dans un ensemble classé depuis 1977, comprenant notamment l’ancienne ferme abbatiale et les arcades attenantes. Ce site, aujourd’hui intégré à la Faculté d’État en agronomie, incarne l’histoire urbaine et spirituelle de Gembloux.
Sa restauration vise à préserver son intégrité architecturale tout en renforçant sa visibilité et son accessibilité. La mise en lumière du Beffroi permettra de valoriser son rôle symbolique dans le paysage urbain et de renforcer son attractivité touristique, notamment en soirée et lors d’événements culturels.
Un investissement au service du développement local
Pour ce chantier, une subvention de 628.000 euros est octroyée par l’Agence wallonne du Patrimoine (AWaP). Elle couvre 65 % du coût des travaux éligibles, dans le cadre du programme "Patrimoine exceptionnel".
Ce chantier s’inscrit dans une dynamique de revitalisation du centre-ville. Il contribuera à renforcer l’attractivité touristique de Gembloux, à soutenir l’économie locale et à favoriser la réappropriation du patrimoine par les citoyens.
Une politique cohérente et ambitieuse
Valérie Lescrenier, Ministre du Patrimoine « Restaurer le Beffroi de Gembloux, c’est affirmer que notre patrimoine est vivant. Ce projet illustre notre volonté de faire du patrimoine un moteur de développement local, au croisement de l’histoire, du tourisme et de l’innovation territoriale. »
Liège Airport : la Wallonie renouvelle ses administrateurs
Le Gouvernement wallon renouvelle la représentation de la Région au sein du conseil d’administration de Liège Airport. Trois sièges sont concernés.
Le Gouvernement wallon a approuvé, ce jeudi, la désignation de trois administrateurs, appelés à représenter la Région au sein du conseil d’administration de Liège Airport.
Il en va de Madame Stéphanie Fellen et Messieurs Luc Gillard et Stéphane Burton. Ils siègeront pour un mandat de cinq ans, venant à échéance lors de l’assemblée générale ordinaire de 2030.
Pour rappel, la Wallonie, détentrice de 24,1% des parts de Liège Airport via la Sowaer, désigne trois représentants au sein du conseil d’administration ; NEB Participations (50,9%) en choisit six et le Groupe ADP (25%) en envoie trois.
Le Gouvernement wallon réaffirme, à travers cette décision, sa volonté de soutenir le développement de l’aéroport liégeois, tout en veillant à une gouvernance professionnelle et ambitieuse.
Pour Cécile Neven, Ministre wallonne des Aéroports : « Liège Airport est un acteur stratégique pour la Wallonie. Avec ce renouvellement, la Région joue son rôle : accompagner un développement équilibré de l’outil et garantir la création de valeur et d’emplois. »
La Wallonie renforce son engagement pour la santé mentale des jeunes
Face aux défis croissants en matière de santé mentale et d’environnement, le Gouvernement wallon renforce les opérateurs spécialisés en santé mentale chez les jeunes de 12 à 30 ans. Ce dispositif s’inscrit dans le cadre du Plan wallon de prévention et de promotion de la santé Horizon 2030.
Les adolescents et jeunes adultes traversent une période de transition marquée par des enjeux relationnels, identitaires, scolaires et professionnels. Plusieurs indicateurs issus des données wallonnes révèlent une vulnérabilité accrue. Un jeune sur cinq déclare un mal-être psychologique important (Sciensano, 2020). Selon l’OCDE, près d’un jeune sur quatre en Europe a présenté des symptômes anxieux ou dépressifs depuis la pandémie de COVID-19. En Belgique, l’enquête HBSC (2018) a mis en évidence une augmentation des troubles du sommeil, de l’anxiété et du stress scolaire chez les 11-18 ans.
Pour répondre à ces constats, la Wallonie propose un renforcement des moyens octroyés aux opérateurs agréés en promotion de la santé, aux associations de santé intégrées (ASI). Le budget maximal prévu est de 6,7 millions d'euros pour deux ans.
Un appel à initiatives innovantes est lancé afin de :
Identifier les besoins prioritaires des jeunes.
Développer les compétences psychosociales (estime de soi, gestion des émotions, communication bienveillante).
Réduire les inégalités en allant à la rencontre des jeunes dans leur diversité.
Favoriser l’innovation sociale par un accompagnement adapté aux jeunes.
Cet appel vise à soutenir les jeunes en matière de santé mentale et de bien-être, à travers des actions communautaires d’ « aller-vers ». Une attention particulière sera portée aux jeunes en situation de vulnérabilité (familiale, territoriale, sociale, économique), mais aussi à ceux qui expriment des inquiétudes liées à l’environnement et à l’écoanxiété.
Pas moins de 10 % des enfants et adolescents interrogés présentent en effet une forme d’écoanxiété aiguë — soit environ 2 à 3 jeunes par classe (étude ULB). Ce dispositif est ouvert aux opérateurs agréés en promotion de la santé et aux ASI.
Yves Coppieters, Ministre wallon de la Santé et de l’Environnement : « Notre responsabilité est d’offrir aux jeunes les moyens de se construire un avenir serein. Ce dispositif est une réponse concrète à leurs besoins, mais aussi un encouragement à rebondir, à s’engager, à transformer les inquiétudes en action. »