Plus de 8,8 millions d’euros pour une mobilité durable et des espaces publics utiles
Le Gouvernement wallon a décidé de soutenir différents projets avec le soutien du Fonds FEDER.
Création de deux nouveaux mobipôles à Farciennes et à Fleurus
Ces deux mobipôles faciliteront les trajets du quotidien grâce à des solutions pratiques et durables comme un stationnement vélo sécurisé, des bornes de recharge électrique, des zones de mobilité partagée, des espaces d’attente confortables et conviviaux, etc.
Le mobipôle autour de la gare de Farciennes bénéficiera d’une subvention de 661.500 €, répartie entre le FEDER (294.000 €) et la Wallonie (367.500 €). Celui autour de la gare de Fleurus bénéficiera d’une subvention de 1.545.065,10 €, répartie entre le FEDER (686 695,60 €) et la Wallonie (858 369,50 €).
Transformation du Square Hiernaux, dit « rond-point du Marsupilami », à Charleroi en une grande place publique multifonctionnelle, accessible et verte
Ce chantier majeur vise à renforcer l’attractivité du centre-ville de Charleroi tout en valorisant la mobilité durable, les espaces verts et l’identité urbaine.
Il bénéficie d’un financement total de 5 millions d’euros, dont 2 millions du FEDER et 3 millions de la Wallonie.
Aménagement des abords et voiries du pôle d’équipement de Bronchain à Courcelles
À travers ce projet, la Wallonie accompagne la commune dans sa volonté de repenser durablement ses espaces publics et de favoriser une mobilité plus fluide, plus douce et plus respectueuse de l’environnement.
La subvention s’élève à 1.620.000€, dont 720.000€ financés par l’Union européenne (FEDER) et 900.000€ par la Wallonie. Ce soutien public permettra à la commune de concrétiser un projet à la fois utile et porteur d’un réel impact pour les habitants.
Pour François Desquesnes, « Ces investissements traduisent une volonté claire : améliorer concrètement la vie des Wallonnes et des Wallons. En soutenant des projets utiles, durables et ancrés dans les réalités locales, nous renforçons l’attractivité de nos communes, facilitons les déplacements du quotidien et rendons l’espace public plus accessible à toutes et tous. ».
Pour Adrien Dolimont, « Charleroi mérite des projets à la hauteur de son ambition. En soutenant concrètement les villes, le Gouvernement wallon met en avant des projets pour une Wallonie qui avance et qui innove. Ces quatre projets envoient un signal fort pour une Région qui se réinvente et qui se veut au plus proche des réalités citoyennes. »
55,8 millions € pour rénover durablement les bâtiments techniques du SPW Mobilité et Infrastructures
Le Gouvernement wallon a décidé de financer à hauteur de 55,8 millions d’euros un portefeuille ambitieux de rénovations énergétiques baptisé « On the Green Way – Fluvial and Road building renovation ». Huit projets sont concernés. Ils visent tous à améliorer la performance énergétique de bâtiments techniques du Service public de Wallonie – Mobilité et Infrastructures (SPW MI). Objectifs : consommer moins, polluer moins, favoriser les solutions naturelles, améliorer les conditions de travail des agents et montrer l’exemple.
La Wallonie engage des moyens concrets pour rendre son parc immobilier plus sobre et plus performant. Ces rénovations visent un double objectif :
réduire d’au moins 35 % la consommation d’énergie primaire ;
baisser de plus de 55 % les émissions de CO₂.
En parallèle, ces rénovations s’inscrivent dans une approche résolument respectueuse de l’environnement. Elles visent à réduire la pollution de l’air, de l’eau et des sols.
La rénovation concernera sept bâtiments dont plusieurs infrastructures emblématiques comme le barrage de la Plate-Taille, la tour panoramique de la Gileppe et le plan incliné de Ronquières.
Ce portefeuille représente un investissement public global de 55.864.763,33 € répartis comme suit : 22,3 millions € via le FEDER et 33,5 millions € à charge de la Wallonie.
Projet 1 : Rénovation énergétique bâtiment d’accueil-Barrage de la Plate-Taille | 2.743.815,00 |
Projet 2 : Rénovation énergétique tour panoramique-Barrage de la Gileppe | 2.722.260,00 |
Projet 3 : Rénovation énergétique tour panoramique et portiques-Plan incliné de Ronquières | 3.922.019,00 |
Projet 4 : Rénovation énergétique bâtiments techniques SPW Mobilité et Infrastructures-Province de Liège | 14.372.247,70 |
Projet 5 : Rénovation énergétique bâtiments techniques SPW Mobilité et Infrastructures-Province de Namur | 7.739.483,30 |
Projet 6 : Rénovation énergétique bâtiments techniques SPW Mobilité et Infrastructures-Province de Hainaut | 8.608.268,70 |
Projet 7 : Rénovation énergétique bâtiments techniques SPW Mobilité et Infrastructures-Province du Brabant wallon | 6.389.891,88 |
Projet 8 : Equipement d'autoproduction électrique-Infrastructures SPW MI rénovées | 9.366.777,75 |
Ces projets ont été sélectionnés de manière rigoureuse selon leur impact potentiel et leur exemplarité. Ils constitueront un modèle pour les futures rénovations publiques.
Pour François Desquesnes, Ministre de la Mobilité et des Infrastructures : « Cette rénovation de nos bâtiments techniques traduit notre volonté de bâtir une Wallonie plus économe, plus résiliente et plus respectueuse de l’environnement. Chaque euro ici dépensé sert à construire un avenir plus durable pour toutes les Wallonnes et pour tous les Wallons ».
Ce financement illustre la volonté du Gouvernement wallon de prendre ses responsabilités face aux défis climatiques, en investissant dans des solutions concrètes et reproductibles au service du bien commun.
Plan Oxygène : 66 millions d’euros déjà mobilisés pour les communes wallonnes en 2025
Le Gouvernement wallon a validé l’attribution d’une première partie du financement 2025 du Plan Oxygène, pour un montant total de 66,1 millions d’euros, au bénéfice de 15 communes wallonnes.
Deux opérateurs bancaires retenus pour financer la prochaine tranche du Plan Oxygène
Lancée dès 2022, la mise en œuvre du Plan Oxygène suit un calendrier clair. Après un appel d’offres, deux banques ont été retenues par le Centre régional d’Aide aux Communes (CRAC) pour un premier lot du marché de financement « Plan Oxygène 2025 » :
ING Belgique SA assurera le financement de 13 communes pour un montant de 40,8 millions €
Belfius Banque SA financera, pour sa part, les communes de Tournai et Verviers, à hauteur de 25,3 millions €
Amay | 825.279,06 € |
Andenne | 620.614,06 € |
Dinant | 3.083.134,79 € |
Farciennes | 4.422.130,85 € |
Florennes | 960.829,00 € |
Herstal | 8.521.009,95 € |
Huy | 6.005.284,46 € |
Mouscron | 497.573,13 € |
Profondeville | 3.632.662,95 € |
Saint-Hubert | 509.637,84 € |
Sambreville | 6.539.707,45 € |
Soignies | 4.755.365,52 € |
Virton | 482.356,00 € |
Total | 40 855 585,06 € |
Tournai | 6.040.865,36 € |
Verviers | 19.250.574 € |
Total | 25.291.439,36 € |
Un accompagnement adapté et transparent
Les crédits seront accordés directement aux communes concernées, selon des conditions strictes et encadrées. Une assistance financière et administrative est également prévue, pour permettre un suivi rigoureux des remboursements et faciliter les obligations de rapportage.
L’analyse des offres a été conduite sur base de critères clairs : durée du crédit, taux d’intérêt, coût global du financement et qualité du service administratif proposé. La priorité est donnée à l’efficacité de l’investissement public et à l’anticipation des besoins des communes.
Une dynamique de relance pour les communes
François Desquesnes explique : « Le Plan Oxygène est un héritage de la charge du passé et le nouveau Gouvernement l’assume. Cette nouvelle tranche est un levier concret et responsable pour soutenir le redressement budgétaire des villes et communes, afin de garantir la pérennité des services publics locaux aux citoyens ».
François Desquesnes souligne également une avancée inédite dans la mise en œuvre du dispositif : « Pour la première fois, le marché peut être attribué pour un premier groupe de 13 communes dès le mois de juillet ; c’est un signal fort. Belfius rejoint ainsi ING dans le dispositif dès le premier appel d’offres. Ce signal positif montre que les finances locales de plusieurs villes et communes retrouvent davantage de crédibilité. Cela confirme aussi l’impact concret de la politique de responsabilisation portée par le Gouvernement Azur. En misant sur la rigueur, la transparence et la cohérence budgétaire, nous recréons, peu à peu, les conditions de confiance nécessaires pour mobiliser les partenaires financiers. Lorsque les règles sont claires et les efforts partagés, les acteurs répondent présents. Notre cap est le bon ; les efforts des communes commencent à porter leurs fruits et il nous faut collectivement poursuivre cette logique de gestion responsable des finances publiques. »
Pour Adrien Dolimont, Ministre-Président de la Wallonie : « ce financement marque une nouvelle étape dans notre volonté de remettre les finances locales sur des rails durables. Le Plan Oxygène n’est pas simplement un soutien ponctuel : c’est une approche structurée, pilotée avec rigueur, pour restaurer l’équilibre budgétaire des communes sans compromettre leurs investissements stratégiques. La confiance des partenaires financiers le montre : une gouvernance saine attire des solutions solides.»
Réforme du dispositif Chèques Entreprises pour plus d’efficacité
Après une analyse approfondie, le Gouvernement wallon présente une note d’orientation dévoilant les réformes envisagées pour le dispositif Chèques Entreprises. L’objectif est clair : instaurer un cadre plus rigoureux, transparent et efficace, tout en recentrant les aides sur les entreprises bénéficiaires. Pour préparer sereinement cette transition, un moratoire temporaire est instauré concernant, non pas les chèques-entreprises, mais uniquement les nouvelles demandes de labellisation des prestataires (hors chèques Energie).
Les chèques entreprises constituent un instrument financier essentiel pour accompagner les petites et moyennes entreprises (PME) dans leurs projets de développement. Offrant un soutien via un portefeuille intégré, le dispositif couvre un large éventail d’initiatives variées telles que la recherche, l’innovation, la digitalisation, ou encore le développement des entreprises. Cette flexibilité permet aux entreprises d’accéder à des financements sans affecter leur trésorerie, tout en bénéficiant de l’accompagnement d’experts et de professionnels qualifiés.
Les points clés de la réforme
Les entreprises devront initier leurs demandes de chèques, et non plus les prestataires, afin de renforcer leur responsabilité.
Les critères de labellisation seront revus pour limiter les abus et mieux encadrer le nombre de prestataires.
Les bases de données seront davantage interconnectées, tout en respectant la protection des données personnelles (RGPD).
Tout en conservant un climat de confiance, la gouvernance sera renforcée avec des contrôles a posteriori et des mécanismes de récupération en cas de fraude avérée.
Les aides publiques seront ajustées par thématique, pour plus d’équité et d’impact.
Pour préparer sereinement cette transition, un moratoire temporaire est instauré concernant, non pas les chèques-entreprises, mais uniquement les nouvelles demandes de labellisation des prestataires (hors chèques Energie). A titre d’exemple, rien que pour le chèque relatif au conseil à la création d’entreprise, il y a 190 prestataires pour un nombre moyen de 405 chèques annuels.
Dans ce contexte, la suspension temporaire des nouvelles demandes de labellisation vise à garantir une transition harmonieuse vers la nouvelle formule du dispositif, afin d’assurer que les entreprises bénéficient des meilleures conditions d’accompagnement et de permettre aux prestataires de s’adapter aux nouvelles conditions de labellisation. Cette pause permettra d’implémenter les ajustements nécessaires pour améliorer l’efficacité et la pertinence du dispositif.
Pendant cette période, aucune nouvelle demande de labellisation ou de reconnaissance d’organisation ne pourra être introduite. Les demandes déposées avant la mise en place de cette mesure continueront à être traitées selon les procédures en vigueur. Les prestataires déjà labellisés, quant à eux, pourront poursuivre leurs activités et offrir leurs services dans le cadre du dispositif sans modification de leur statut.
« Cette note d’orientation marque une étape décisive pour garantir que le dispositif Chèques Entreprises reste pleinement adapté aux besoins des PME, tout en optimisant son efficacité pour soutenir leur développement et leur compétitivité », conclut Pierre-Yves Jeholet.
Virton : la Wallonie soutient le réaménagement du site des Vatelottes au cœur de la ville
Le Gouvernement wallon a marqué son accord sur l’octroi d’une subvention de 218.000 euros à la Ville de Virton pour le réaménagement du site SAR/AV50 dit « Les Vatelottes ».
Cette décision s’inscrit dans le cadre du Plan wallon d’investissement, qui vise à redonner vie à des friches stratégiques et à inscrire leur reconversion dans une dynamique de revitalisation durable des territoires.
Un projet ancré dans l’histoire, tourné vers l’avenir
Le projet porté par la Ville de Virton consiste à réhabiliter un ancien ensemble scolaire situé au centre de la commune. L’objectif est double : préserver l’identité architecturale du lieu, en conservant les volumes principaux du XIXe siècle, tout en les adaptant à de nouveaux usages d’intérêt public.
Ces bâtiments accueilleront, à terme, des services communaux et des espaces à destination de la population, dans une logique de centralité, d’accessibilité et de cohérence urbanistique.
Coordonner les financements pour garantir les délais
La subvention régionale s’articule avec d’autres soutiens publics, notamment du Département du Logement, afin de permettre une rénovation énergétique ambitieuse des bâtiments. Le calendrier étant contraint, la synchronisation des procédures est essentielle pour lancer le marché public d’ensemble dès l’automne.
Une approche sobre, utile et responsable
Pour François Desquesnes : « Ce projet incarne pleinement ce que nous attendons d’un aménagement du territoire efficace : préserver l’identité locale, répondre à un besoin concret, et agir de manière sobre et stratégique. À travers cette subvention, nous soutenons une commune qui prend ses responsabilités et propose une vraie plus-value pour ses habitants. »
Un cadre de vie revalorisé, au service des citoyens
Par cette intervention, le Gouvernement wallon réaffirme sa volonté de renforcer l’attractivité et la vitalité des centres urbains, en accompagnant les communes dans la réutilisation intelligente de leur patrimoine bâti.
Cette décision traduit une vision claire : agir localement pour mieux aménager durablement la Wallonie.
Optimisation des acteurs de proximité en matière d’emploi et de leurs missions
Le Gouvernement wallon a validé une note d’orientation visant à optimiser l’écosystème des acteurs de proximité en matière d’emploi et de leurs missions.
Aujourd’hui, en plus du Forem et des 252 CPAS, la Wallonie (hors Communauté germanophone) compte un grand nombre d’acteurs impliqués dans l’accompagnement vers l’emploi, notamment :
70 maisons de l’emploi, relais de l’emploi ou bureaux de proximité ;
244 agences locales pour l’emploi (ALE) ;
73 initiatives de développement de l’emploi dans le secteur des services de proximité à finalité sociale (IDESS) ;
156 centres d’insertion socio-professionnelle (CISP) ;
11 missions régionales pour l’emploi (MIRE) ;
35 régies des quartiers.
« Cette dispersion d’opérateurs, censés poursuivre un même objectif, illustre une fragmentation préoccupante du paysage de l’insertion professionnelle. Cette multiplication des structures peut nuire à l’efficacité de l’ensemble et amener à une forme de désorganisation » déclare le Ministre Jeholet.
Même si les missions des uns et des autres ont pour objectifs de répondre à des besoins réels, leur chevauchement crée un paysage institutionnel complexe et très peu lisible pour les chercheurs d’emploi et plus particulièrement pour ceux qui sont déjà les plus éloignés du marché du travail. Pour ces publics, souvent plus vulnérables, l’accès à l’insertion ne devrait pas être freiné par une organisation fragmentée des services publics.
Vers une action simplifiée, lisible et collaborative
Dans un souci de simplification, d'efficacité, d’efficience et de cohérence, le Gouvernement entend encourager la collaboration entre les acteurs de l’insertion socio-professionnelle actifs au niveau local, selon plusieurs principes :
Améliorer la lisibilité du paysage de l’accompagnement et de l’insertion socio-professionnelle pour les chercheurs d’emploi éloignés du marché du travail, notamment grâce à un accueil commun ;
Renforcer les relations entre le FOREM, les CPAS et les acteurs locaux ;
Assurer un accompagnement holistique des chercheurs d’emploi à proximité de leur domicile ;
Garantir une offre de services de proximité en Wallonie.
Points de contact uniques: un accompagnement de proximité centré sur les besoins
Le Gouvernement souhaite passer d’une logique centrée sur les structures à une approche fondée sur les besoins des chercheurs d’emploi via la mise en place de points de contact uniques.
Ces points de contact uniques seront centrés sur la (re)mise à l’emploi et dès lors destinés aux chercheurs d’emploi éloignés du marché du travail. Ces derniers pourront bénéficier, de cette manière, d’un accompagnement à proximité de leur domicile. Un parcours progressif vers l’emploi leur sera proposé, selon leur niveau d’employabilité, grâce à une offre diversifiée de services (actions de remobilisation, mise en situation professionnelle, réinsertion par le travail, etc.).
Le Ministre précise : « Il ne s’agit donc pas ici de créer une nouvelle structure mais d’optimiser le travail complémentaire des structures existantes en un seul lieu avec au coeur du dispositif, le chercheur d’emploi et non plus la structure. »
Au-delà de la collaboration renforcée entre le Forem et les CPAS, des partenariats devront également être noués pour répondre aux problématiques connexes auxquelles sont confrontés les chercheurs d’emploi : aspects sociaux, santé mentale, logement, garde d’enfants, etc. L’objectif est de pouvoir les orienter rapidement vers les opérateurs les plus adaptés.
Un travail en concertation
Pour mettre en place cette réforme, le Ministre va s’appuyer sur le Forem et les acteurs de l’insertion socio-professionnelle actifs au niveau local. Une large concertation aura lieu d’ici à la fin septembre.
Une attention particulière sera portée à la coordination des différentes réformes impactant les différents acteurs, afin d’éviter une surcharge administrative qui nuirait à leur bonne mise en œuvre.
Décret FOREM/CPAS
Afin de favoriser une approche plus cohérente et efficace de l’accompagnement des chercheurs d’emploi bénéficiaires du CPAS, l’inscription obligatoire au FOREM sera désormais requise. Cette mesure vise à renforcer la collaboration entre les CPAS et le FOREM, notamment à travers un meilleur échange d’informations et une coordination accrue des actions.
Un rôle plus clairement défini pour chaque acteur ainsi qu’une collaboration étroite entre les services du FOREM et des CPAS seront essentiels pour garantir l’efficacité de cette démarche. Cela permettra également de fixer des obligations de résultats concrètes aux deux institutions, dans le respect de leurs missions respectives.
Dans ce cadre, le FOREM devra pleinement assumer son rôle d’ensemblier en matière d’orientation, de formation et de (re)mise à l’emploi, en articulant son action avec l’accompagnement plus axé social des CPAS pour assurer une prise en charge global et cohérente des bénéficiaires.
La Wallonie prend des mesures pour répondre à la crise dans le secteur de la collecte et le tri des textiles usagés
Face à la crise du secteur de la collecte, du réemploi et du recyclage des textiles usagés, le Gouvernement wallon prend différentes mesures de soutien (stockage, fiscalité...) pour stabiliser le secteur, développer le réemploi local et régional, et préparer la transition vers une gestion durable des textiles usagés.
L’entrée en vigueur, au 1er janvier 2025, de l’obligation de collecte sélective des textiles intervient dans un contexte de déséquilibre profond et de crise structurelle pour le secteur de la gestion des textiles usagés en Belgique. L’essor de la mode rapide (fast fashion) a conduit à une augmentation importante des volumes de textiles mis sur le marché, mais d’une qualité souvent médiocre et difficile à réemployer localement. Parallèlement, la demande pour les vêtements de seconde main baisse, notamment sous l’effet de la concurrence des plateformes de revente en ligne et des prix bas du neuf. Cette situation réduit la quantité de textiles réemployables localement, obligeant à collecter davantage pour maintenir les résultats.
Ce secteur, largement porté par l’économie sociale – en particulier pour les activités de réemploi – fait face à une saturation des débouchés et à une hausse continue des volumes à traiter. Entre 2023 et 2024, les trois principaux opérateurs (Terre, Oxfam et Les Petits Riens) ont constaté une augmentation moyenne de 10,75 % des volumes collectés. Cette tendance se poursuit en 2025, avec une progression de 6 % sur les quatre premiers mois de l’année.
Par ailleurs, les débouchés pour le recyclage restent très défavorables : les matières comme le coton sont valorisées à 0 €/tonne, les jeans à 20 €/tonne, et la laine affiche même un prix négatif. À cela s’ajoutent des coûts logistiques importants, notamment pour le transport. Résultat : les opérateurs sont contraints d’agir à perte. Cette crise met en danger plus de 500 emplois dans le secteur social et menace la pérennité des dispositifs de collecte. Certaines ressourceries refusent déjà des dons faute de capacité de stockage, et des acteurs doivent trouver d’urgence de nouveaux espaces.
Face à cette situation critique, la Commission européenne a reconnu l’ampleur du problème et appelle les États membres à mettre en place des mécanismes de soutien concrets. Pour ce faire, plusieurs axes de travail liés au textile ont été décidés en Gouvernement wallon dans une stratégie globale de soutien au secteur. En effet, si ce dernier ne peut plus prendre en charge la collecte des textiles usagés, les intercommunales de gestion des déchets devraient prendre le relais – un coût estimé à 7.200.000 €.
Les mesures prises par le Gouvernement wallon :
Une subvention exceptionnelle de 250 000 euros pour renforcer les capacités de stockage face à l'augmentation de textiles usagés durant un an, à destination de l’ASBL Terre[1]
Une compensation annuelle de 151 euros par tonne triée, en complément du soutien existant de 400 euros à la tonne réemployée.
L’exonération de la taxe sur l'incinération des déchets textiles ultimes issus de la collecte sélective opérée par les entreprises de l'économie sociale actives dans la seconde main. [2]
La mise en œuvre progressive d'un régime de Responsabilité Élargie du Producteur (REP) textile, attendu courant 2028.
Une campagne de communication pour encourager les bons gestes de tri, ce qui limitera la présence de textiles souillés non valorisables dans la collecte.
Yves Coppieters, Ministre de l’Environnement : « Face à cette crise sans précédent, notre priorité est de soutenir les acteurs qui jouent un rôle essentiel dans la gestion durable des textiles, tout en garantissant le respect des objectifs environnementaux et la création d’emplois locaux. Nous devons agir rapidement et de manière coordonnée pour préserver cette filière stratégique en Wallonie. »
Adrien Dolimont, Ministre-Président de la Wallonie : « Cette crise appelle des réponses ciblées et efficientes. En soutenant dès aujourd’hui les opérateurs du réemploi, nous évitons un surcoût de plusieurs millions pour les collectivités demain, tout en assurant la continuité d’un service essentiel. C’est une gestion rigoureuse au service de l’intérêt général. »
[1] Outre son rôle « classique », elle reprend également les invendus de « OXFAM, », des « Petits Riens » et d’autres entreprises d’économie sociale en vue de les envoyer respectivement vers le recyclage ou le réemploi « non local ». En conséquence, au regard des principes d'égalité et de non-discrimination, le soutien complémentaire dont bénéficierait l’ASBL Terre n’engendre nullement de discrimination vis-à-vis des autres Entreprises d'Économie Sociale (EES) agréées également pour la collecte des textiles. Il peut même être considéré que ce rôle structurant assure un impact global positif sur le secteur.
[2] Cette exonération se justifie par le contexte de crise structurelle durable du secteur textile, qui dépasse une simple fluctuation conjoncturelle. Ce contexte a été documenté et reconnu par la Commission européenne elle-même dans sa réponse officielle du 19 mars 2025, reprise en annexe.
Subvention pour le Château de Franchimont
Le Gouvernement wallon octroie une subvention de 1.275.333,33 € à la commune de Theux pour la restauration et la mise en valeur du Château de Franchimont, haut lieu du patrimoine wallon.
Un patrimoine d’exception enraciné dans l’histoire
Situé sur un promontoire stratégique dominant la vallée de la Hoëgne, le château de Franchimont est l’un des vestiges les plus remarquables de l’architecture militaire médiévale et moderne en Wallonie. Édifié au XIe siècle, il faisait partie des douze grandes places-fortes de la principauté de Liège, défendant sa frontière orientale.
Classé pour partie patrimoine exceptionnel de Wallonie, le site présente une rareté architecturale significative. Sa structure illustre l’évolution des techniques défensives, avec notamment une enceinte pentagonale et une tour d’artillerie adaptées à l’artillerie à poudre dès le XVIe siècle.
Une expérience touristique vivante et immersive
Outre son intérêt historique majeur, le château de Franchimont est devenu une destination touristique prisée du public. Grâce à un parcours de visite interactif, un musée pédagogique, des visites guidées costumées, des animations familiales et une grande foire médiévale biennale, le site offre une expérience vivante, inclusive et intergénérationnelle.
Les visiteurs peuvent également profiter de vues panoramiques exceptionnelles sur la région de Spa-Ardenne et d’un accueil de qualité avec taverne, parking et accès aisé.
Une subvention pour préserver et transmettre
La subvention accordée à la commune de Theux se répartit comme suit :
516.317,58 € pour la restauration du bouclier du donjon et de l’enceinte du XVIe siècle (subvention majorée à 75 % compte tenu du caractère exceptionnel de cette partie).
759.015,75 € pour la préservation et la restauration du Château de Franchimont (subvention à 60 %).
Ces travaux, menés en concertation avec l’association Les Compagnons de Franchimont, active sur le site depuis 1974, visent à renforcer la conservation du site tout en assurant sa transmission active au public. Ils visent à préserver durablement l'intégrité du site, à travers des travaux comprenant le nettoyage des façades en pierres de taille et le rejointoyement à la chaux, la restauration et la consolidation des maçonneries, ainsi que des interventions ciblées sur les éléments en petit granit brut de sciage (greffons, brochages, agrafages, injections de fissures), complétées par la pose de calottes de chaux en tête de mur.
Valérie Lescrenier, Ministre du Patrimoine : « Le Château de Franchimont incarne ce que le patrimoine wallon a de plus fort : un ancrage dans l’histoire, une ouverture sur le monde et une capacité à faire vivre l’émotion collective. Grâce à cette subvention, nous consolidons non seulement les maçonneries, mais aussi un levier de dynamisme touristique et culturel dans la région de Spa-Ardenne. Je salue aussi l’engagement sans faille des bénévoles, dont la passion et l’énergie font de Franchimont un site vivant, accueillant et profondément enraciné dans son territoire. »
Avec ce soutien financier, la Wallonie réaffirme sa volonté d’agir concrètement pour des sites patrimoniaux acteurs du présent.
La Wallonie désigne l’opérateur de son futur réseau CO₂
Ce jeudi, le Gouvernement wallon a, après mise en concurrence, officiellement désigné Fluxys c-grid comme gestionnaire du réseau de transport de dioxyde de carbone en Région wallonne. Cette décision marque le premier jalon d’un nouveau levier pour la décarbonation industrielle sur le territoire.
La capture, la valorisation et le stockage du CO₂ seront essentiels pour permettre à l’industrie de réussir sa transition à l’avenir, en particulier dans les secteurs les plus difficiles à décarboner.
En désignant Fluxys c-grid comme gestionnaire du réseau de transport de dioxyde de carbone par canalisation en Wallonie, le Gouvernement pose, ce jeudi, un premier jalon important en matière de décarbonation.
Le futur réseau CO₂ contribuera, en effet, à capturer les émissions issues des procédés industriels et à les acheminer vers des sites de valorisation ou de stockage. Il s’agit en ce sens d’un outil stratégique pour la transition, complémentaire à l’efficacité énergétique, à l’électrification, en encore à d’autres vecteurs tels que l’hydrogène.
Créée en 2023 par Fluxys Belgium, Pipelink, Socofe et la SFPIM, Fluxys c-grid était le seul candidat. Fluxys Belgium apporte ici son expérience dans la gestion de réseaux ouverts, son savoir-faire réglementaire et son expertise dans la construction et l’exploitation d’infrastructures sous haute sécurité.
Une première injection de CO2, sur le tronçon Tournai-Mons, est attendue à l’horizon 2029. L’investissement en amont est conséquent ; on parle de plusieurs centaines de millions d’euros. Les tronçons reliant Charleroi, Namur et Liège suivront.
Cécile Neven, Ministre wallonne de l’Energie : « Cette désignation concrétise un engagement fort de la Wallonie : développer les infrastructures nécessaires à la décarbonation de notre tissu industriel. Pour certains secteurs, le transport de CO₂ est une condition incontournable pour réussir la transition. Nous passons aujourd’hui de l’intention à l’action. »
Loyer social : réformer pour rétablir l’équité et accélérer la rénovation
Aujourd’hui, les locataires du parc public paient le même loyer, peu importe le niveau de performance énergétique de leur logement. Cette situation, injuste, freine la transition énergétique. Par l’introduction du « loyer chaud », la Wallonie rend la situation plus équitable et permet d’accélérer la rénovation.
Aujourd’hui, deux tiers des locataires du parc public paient un loyer plafonné à 20 % de leurs revenus, quel que soit le niveau de performance énergétique de leur logement. Résultat : une situation injuste pour les ménages et une impossibilité, pour les sociétés de logement de service public (SLSP), d’amortir leurs investissements pour près des 2/3 du parc. En d’autres termes, plus une SLSP rénove, plus elle perd de l’argent, ce qui la décourage à investir et freine la transition énergétique.
PEB | Plafonds |
A | 26% |
B | 25% |
C | 24% |
D | 23% |
E | 22% |
F | 21% |
G | 20% |
Le Gouvernement wallon entend mettre fin à cette spirale négative au travers d’une réforme dans le calcul du loyer social. Conformément à la Déclaration de politique régionale (DPR), il introduit le principe de « loyer chaud », c’est-à-dire d’un loyer qui tient compte non seulement du revenu du ménage, mais aussi de la qualité énergétique du logement.
Ainsi, à l’avenir, le plafond du loyer s’adaptera, de manière maîtrisée, à la performance énergétique du logement.
L’objectif est double : récompenser les rénovations énergétiques réalisées par les SLSP et rétablir l’équité entre les locataires. Les logements plus performants permettront en effet aux ménages de réduire leurs charges, tout en améliorant leur confort ; on parle de 990 euros de gain annuel théorique moyen sur la facture énergétique, pour une augmentation mensuelle de loyer moyen comprise entre 29 et 68 euros lorsque le logement atteint la PEB A. En parallèle, le secteur bénéficiera de recettes supplémentaires.
Il s’agit-là d’un pas décisif vers un modèle plus autonome et pérenne, à un moment où les chantiers sont précisément nombreux (Plan de rénovation de 20.000 logements, PRW 243, HPE…) et d’importance (PEB A à atteindre d’ici 2050).
Par ailleurs, dans la logique de son « choc de simplification », le Gouvernement facilitera au passage les démarches pour les candidats-locataires : s’ils confirment que leur situation n’a pas changé, une simple déclaration sur l’honneur suffira pour renouveler leur dossier. Ce changement réduira fortement la charge administrative pour toutes les parties, des familles aux SLSP.
Ce nouveau cadre entrera en vigueur au 1er janvier 2027. Les adaptations de loyer des ménages, qui occupent déjà les logements les plus performants, seront lissées sur deux ans.
Cécile Neven, Ministre wallonne de l’Energie et du Logement : « Avec cette réforme, la Wallonie donne un cap clair à ses politiques publiques de logement. Elle aligne les loyers sur la réalité énergétique du bâti et donne enfin les moyens au secteur de rénover à grande échelle. »
Un nouveau cap pour la rénovation en Wallonie
La Wallonie pose les bases d’une réforme ambitieuse de la politique de soutien à la rénovation énergétique du bâti résidentiel. Ces bases permettront l’élaboration d’un régime de soutien global, plus simple, plus efficient et plus soutenable, qui devra entrer en vigueur au 1er octobre 2026.
La rénovation énergétique du bâti wallon ne pourra reposer uniquement sur des primes, comme les événements récents l’ont montré. La Ministre de l’Énergie et du Logement a chargé le Haut Conseil Stratégique (HCS) et le Centre d’Études en Habitat Durable (CEHD) de formuler les orientations permettant la mise en place d’un nouveau « régime global de soutien à la rénovation ». Avec une question principale : au regard des moyens budgétaires disponibles, quels outils convient-il de déployer pour placer la Wallonie sur la trajectoire d’atteinte des objectifs européens imposés par la Directive PEB IV ?
Sur base d’une analyse de la situation existante, l’identification des enjeux et barrières à la rénovation énergétique du bâti résidentiel a été réalisée. Ce travail a permis de dégager un ensemble de propositions, reposant sur cinq axes majeurs :
Changer de paradigme : il convient d’élargir la réflexion à l’ensemble des mécanismes de soutien pouvant être activés, sans se cantonner à une logique exclusive de subsidiation.
Structurer et pérenniser l’accompagnement : chaque ménage candidat-rénovateur doit avoir accès à un accompagnement personnalisé, pouvant aller de l’information sur les objectifs à atteindre et les dispositifs d’aide existants, à la délégation complète de la réalisation du projet.
Réviser et globaliser les critères d’accès : les diverses aides doivent être calibrées autour de trois critères : la capacité de financement du demandeur, le statut du ménage et le type de bâtiment.
Simplifier en profondeur : les principes de la simplification administrative doivent être intégrés via un outil numérique de vérification d’éligibilité et une offre lisible.
Stabiliser le cadre : les mesures actuelles et futures doivent être planifiées en fonction de leur degré de maturité, afin de garantir une prévisibilité pour l’ensemble des parties.
Six outils de base sont proposés pour un déploiement en octobre 2026 :
Renforcement du Rénopack et meilleure articulation des primes : il est proposé de réorganiser les aides financières autour de prêts adaptés à la capacité des ménages, assorties de primes pour les ménages à revenus plus faibles, avec une priorité donnée aux logements les plus énergivores ;
Meilleure articulation des différents outils de conseil et d’accompagnement : il est proposé qu’un système intégré d’opérateurs d’accompagnement soit mis en place sur tout le territoire, harmonisant les pratiques et mutualisant les outils pour garantir un service équitable aux ménages ;
Incitation fiscale : il est proposé d’analyser la mobilisation des leviers fiscaux éventuels afin de compléter les dispositifs existants ;
Modification du certificat PEB : il est proposé que toute rénovation soutenue par le pouvoir public fasse l’objet d’une expertise énergétique avant et après travaux, garantissant leur qualité et permettant un meilleur pilotage des politiques ;
Obligations de rénovation : il est proposé d’introduire des obligations progressives de rénovation énergétique, en lien avec les moments clés de la vie d’un bâtiment (vente, location, occupation) ;
Soutien à la rénovation énergétique par d’autres politiques : la stratégie de rénovation s’appuiera sur d’autres politiques régionales (urbanisme, salubrité, innovation, formation, labellisation) pour lever les freins structurels et renforcer l’efficacité de la réforme.
L’ensemble de ces propositions feront l’objet d’une concertation des parties prenantes dans les prochaines semaines. D’autres outils dont la maturité apparait, à ce stade, insuffisante pour une application au dernier trimestre 2026, seront également abordés, en vue de leur introduction pour la législature et au-delà.
Cécile Neven, Ministre de l’Énergie et du Logement : « Sur ces bases objectivées, la Wallonie va construire un nouveau régime qui lève les freins structurels à la rénovation en mobilisant les bons outils, au bon moment, pour les bons publics. Tout cela dans un cadre de soutenabilité budgétaire. »
Forêts wallonnes : un nouveau cadre pour mieux anticiper et gérer les crises sanitaires
Le Gouvernement de Wallonie a adopté en première lecture un avant-projet de décret qui complète le Code forestier afin de mieux répondre aux crises sanitaires touchant les forêts.
Crises sanitaires, sécheresses à répétition, incendies : les forêts wallonnes sont soumises à des pressions croissantes. Pour y faire face, l’avant-projet de décret introduit un nouveau chapitre dans le Code forestier, spécifiquement dédié à ces phénomènes. L’objectif est clair : permettre des interventions plus rapides, mieux structurées et réellement efficaces.
Le nouveau cadre légal permet désormais d’anticiper, de surveiller, de gérer et de réparer les atteintes à la santé des forêts.
Parmi les nouveautés :
L’Observatoire wallon des forêts devient officiel
Moins de lourdeurs pour les réserves naturelles
Des possibilités de soutien élargies et mieux ciblées
L’Observatoire wallon des forêts, déjà actif au sein de l’administration (SPW ARNE), devient un organe institutionnel reconnu. Cette cellule assure la collecte et l’analyse des données sanitaires sur l’ensemble du territoire. Les agents pourront accéder aux forêts publiques et privées, moyennant notification, pour assurer un suivi sanitaire complet. Un rapport sera systématiquement transmis aux propriétaires après chaque visite, pour un monitoring efficace et adéquat pour la prévention ou l’anticipation des crises.
Dans les zones forestières intégrées à une réserve naturelle, le plan de gestion de la réserve, validé par le Gouvernement, se substituera au plan d’aménagement forestier. Une simplification qui permettra d’éviter les doublons et d’accélérer la protection effective de ces sites.
L’avant-projet élargit les possibilités de soutien aux propriétaires forestiers. En plus des travaux classiques, pourront être financées des actions de surveillance, de prévention ou de destruction ciblée. Trois nouveaux domaines sont ajoutés à la liste des mesures subventionnables : la lutte contre les phénomènes sanitaires, les effets du changement climatique et les incendies.
« Ce nouveau cadre légal nous permet enfin de passer d’une logique d’urgence à une véritable stratégie efficace d’anticipation et de résilience pour nos forêts. Ce texte marque une étape importante vers une gestion forestière plus réactive, mieux outillée face aux crises sanitaires, aux sécheresses et aux incendies, et pleinement alignée avec les objectifs de conservation et de résilience du territoire wallon », conclut la Ministre en charge de la Forêt, Anne-Catherine Dalcq.
Restauration de la nature La Wallonie engage un chantier sans précédent
Le Gouvernement de Wallonie lance la mise en œuvre du règlement européen 2024/1991 relatif à la restauration de la nature. Ce règlement impose aux États membres de restaurer progressivement les habitats pour permettre le maintien de toutes les espèces en état de conservation favorable à l’horizon 2050. La Région s’inscrit pleinement dans cette dynamique, avec une organisation de travail structurée et un calendrier resserré.
Adopté en 2024 par le Parlement européen et le Conseil, le règlement fixe des objectifs clairs : restaurer 20 % des terres et des mers de l’Union d’ici 2030, améliorer durablement la biodiversité dans les milieux forestiers, urbains, agricoles et aquatiques, enrayer le déclin des pollinisateurs, remettre en eau les tourbières drainées.
Un engagement politique fort en Wallonie
Le Gouvernement wallon a validé, le 6 juin dernier, une note d’orientation qui place la mise en œuvre du règlement au cœur des politiques régionales en faveur de la nature. Dans ce cadre, un dispositif de gouvernance a été mis en place afin d’assurer la préparation de la contribution wallonne au Plan National de Restauration et, à terme, sa mise en œuvre effective.
Une gouvernance transversale et ciblée
Le dispositif repose sur trois niveaux complémentaires : une cellule opérationnelle centrale, un comité de pilotage stratégique et six comités thématiques correspondant aux écosystèmes concernés (forêts, milieux agricoles, milieux urbains, cours d’eau, pollinisateurs, habitats et espèces). Chaque comité réunit les expertises nécessaires au sein du Service public de Wallonie et, le cas échéant, des partenaires extérieurs tels que les communes, les gestionnaires de cours d’eau, …
Cette organisation permet de coordonner efficacement les travaux à l’échelle régionale et d’assurer l’articulation avec les contributions des autres niveaux de pouvoir belges, dans le cadre du Plan national.
Information et concertation des parties prenantes
Une première réunion d’information s’est tenue en juin pour présenter aux acteurs concernés le contenu du règlement, les délais à respecter et l’organisation retenue. Dès septembre, les parties prenantes (communes, secteurs agricoles et forestiers, gestionnaires de milieux naturels, opérateurs institutionnels) seront progressivement associées aux travaux des comités thématiques.
Un calendrier resserré et des objectifs contraignants
Le Plan devra établir les surfaces à restaurer, décrire les mesures prévues, les localiser, les chiffrer et organiser leur suivi. Il fera l’objet d’une enquête publique et devra être accompagné d’un rapport des incidences sur l’environnement. Plusieurs adaptations du cadre réglementaire wallon sont attendues pour permettre sa mise en œuvre.
La Wallonie s’appuie sur son expérience passée : la désignation du réseau Natura 2000, qui couvre 13 % du territoire, a mobilisé d’importants moyens humains, scientifiques et financiers. Le règlement européen sur la restauration de la nature, par son ampleur et ses exigences, engage cette fois l’ensemble du territoire wallon. La Wallonie s’appuiera sur son administration, en collaboration avec le milieu associatif et les réseaux de bénévoles déjà actifs dans le monitoring et la restauration de la nature.
Un tournant majeur pour les écosystèmes wallons
Milieux forestiers, urbains, agricoles, zones urbaines, vallées alluviales, … : tous les types de milieux sont concernés. L’ambition est claire : restaurer, prévenir les dégradations, améliorer durablement l’état des écosystèmes et en assurer le suivi dans la durée. Le processus engagé constitue une étape structurante pour la politique wallonne de la nature. Il marque le point de départ d’un chantier d’envergure, stratégique, à long terme, pour la restauration de notre nature.
BSCA : un accord global pour concilier avenir de l’aéroport de Charleroi et respect des riverains
Le Gouvernement wallon s’accorde sur la poursuite des activités de l’aéroport de Charleroi pour les 20 prochaines années et la mise en œuvre de son Master Plan dans le cadre d’un accord global veillant à consolider l’équilibre entre santé des riverains, développement socio-économique et protection de l’environnement.
Introduite par BSCA (Brussels South Charleroi Airport) en date du 18 novembre 2024, la demande de permis unique porte sur le renouvellement du permis d’environnement de l’aéroport de Charleroi Bruxelles-Sud, incluant :
La prolongation des autorisations d’exploitation existantes,
La construction d’un nouveau poste d’inspection de filtrage (PIF), d’une voirie d’accès et les régularisations urbanistiques liées à certaines infrastructures,
Une mise à jour des conditions d’exploitation tenant compte des enjeux de santé publique, environnementaux et économiques dans un horizon projeté jusqu’en 2045.
Via le permis unique renouvelé et l’adaptation du cadre normatif de l’aéroport, le Gouvernement entend soutenir durablement le développement de l’aéroport dans le respect de la santé des riverains et de l’environnement. Le Gouvernement entend se prononcer en faveur d’un aéroport destiné à poursuivre une croissance ambitieuse et maîtrisée de sorte à intégrer au mieux les évolutions technologiques futures du secteur aérien et à encourager les meilleures pratiques.
A. Nombre de mouvements
Pour rappel, le Plan de Développement à Long Terme (PDLT) existe depuis 2004. Il encadre le développement aéroportuaire et assure une meilleure prévisibilité pour les acteurs concernés. Dans ce cadre, il fixe déjà un plafond maximal de 95.484 mouvements annuels, dont 86.724 pour l’aviation commerciale.
A cela s’ajoute le Plan d’Exposition au Bruit (PEB), actualisé tous les 3 ans. Il sert de base à l’octroi des mesures de protection pour les riverains, comme l’insonorisation ou l’aide à l’isolation phonique de leur habitation. L’alignement des mesures d’aide par rapport aux prévisions de trafic est un gage de cohérence et de prévisibilité pour les citoyens concernés.
Ce 17 juillet, le Gouvernement a adopté en première lecture les projets d’arrêtés relatifs à la 6ème révision du PEB de l’aéroport de Charleroi. Cette révision repose sur plusieurs hypothèses, dont :
la composition de la flotte,
le nombre de mouvements par type d’avion sur base des données de trafic réelles
ainsi que des prévisions à l’horizon 2031.
Selon ces prévisions, le nombre de mouvements atteindrait 70.200 par an en 2031, en intégrant :
une part de 20 % de vols en sens inversé
Le respect de l’enveloppe maximale de bruit définie par le PDLT.
Les projections actuelles restent donc bien largement en dessous des plafonds fixés par le PDLT.
B. Monitoring environnemental
Le Gouvernement wallon s’accorde sur le renforcement du monitoring permanent des mesures de bruit et de la qualité de l’air autour de l’aéroport de Charleroi.
En effet, le permis impose un monitoring permanent du bruit. Complémentairement, des mesures acoustiques temporaires seront également réalisées dans certaines zones non couvertes par les stations de mesure fixes, afin d’assurer un suivi complet, ceci à la demande du fonctionnaire technique.
Le permis prévoit également des mesures de la qualité de l’air via la mise en place de stations de mesure mobiles et avec l’ajout de jauges Owen pour mesurer d’éventuelles retombées d’hydrocarbures ou autres polluants.
L’ensemble de ces mesures sont mises à charge de l’aéroport.
C. Impact sur le climat
Depuis 2012, l’aviation est soumise au système européen d’échange de quotas de CO₂ (ETS). Ce mécanisme impose un plafond d’émissions réduit chaque année, et oblige les compagnies aériennes à acheter des quotas pour compenser leur pollution.
À partir de 2026, la totalité des quotas devra être achetée, mettant pleinement en œuvre le principe du « pollueur-payeur ». Les compagnies opérant à Charleroi, comme dans tout autre aéroport européen, devront ainsi assumer entièrement le coût de leurs émissions de CO₂.
Dans ce contexte, le Gouvernement wallon a simultanément validé, en seconde lecture, l’accord de coopération entre les entités fédérées pour rendre le système ETS totalement opérationnel en Belgique.
D. Mesure de suivi avec les communes
Le Gouvernement wallon s’accorde sur la nécessité d’assurer la plus grande transparence dans le suivi de l’exécution du nouveau permis d’exploitation.
Le permis fixe, comme nouvelle condition à BSCA, de se tenir à la disposition avec la Sowaer de toute commune située dans le PDLT qui sollicite la tenue d’une réunion de suivi du permis.
E. Programmation horaire et réduction de l’enveloppe de bruit pour les arrivées tardives après 23h00
L’horaire d’exploitation fixé dans le décret du 23 juin 1994 relatif à la création et à l’exploitation des aéroports et aérodromes relevant de la Région wallonne reste pleinement en vigueur, à savoir de 6h30 à 23h00.
Le Gouvernement s’accorde sur la mise en place d’un quota global de points pour limiter les arrivées tardives après 23h00 et réduire le bruit généré par celles-ci moyennant les modalités suivantes :
Le permis fixe un quota global dégressif dans le temps, avec un maximum de 3.500 points dès 2026 et un maximum de 2.000 points d’ici 2045, rejoignant ainsi une préoccupation de l’ACNAW (Autorité indépendante de contrôle des nuisances aéroportuaires).
Il fera l’objet d’un monitoring annuel et d’un réexamen tous les trois ans et, le cas échéant, d’une révision (uniquement à la baisse) sur base d’une évaluation des évolutions technologiques du secteur aérien. Un comité de suivi associant BSCA, la SOWAER et l’ACNAW est instauré pour le monitoring annuel et les projections de consommation de points.
Le quota global est calculé sur base du nombre maximal d’avions basés pouvant être accueillis. Il sera réparti entre les compagnies en fonction du nombre d’avions réellement basés (règle de trois par rapport au nombre maximum théorique d’avions basés).
Le principe prévoyant qu’une fois le quota atteint, aucun avion basé ne peut atterrir à l’aéroport de Charleroi entre 23h00 et 6h30, est maintenu.
F. Moins de bruit aux heures sensibles dès 2026
Le Gouvernement s’accorde sur le renforcement de la limitation du quota de bruit par mouvement d’avion de 22h00 à 23h00 et de 6h30 à 7h00.
À partir de 2026, le quota de bruit autorisé par mouvement, dans ces tranches horaires,sera réduit, sauf pour certains avions long-courriers afin de permettre à BSCA d’atteindre des objectifs de diversification.
Ce quota de bruit fera l’objet d’un réexamen tous les trois ans et, le cas échéant, d’une révision à la baisse sur base d’une évaluation des évolutions technologiques du secteur aérien.
G. Une tarification incitative pour les compagnies aériennes
Complémentairement, le Gouvernement wallon demande à BSCA de mettre en place, dès 2026, la tarification variable (Green Fee) des redevances aéroportuaires prévue dans son plan stratégique afin d’inciter les compagnies aériennes à adopter un comportement vertueux sur le plan environnemental.
H. Des sanctions renforcées contre les dépassements sonores
Pour mieux lutter contre les nuisances sonores, le Gouvernement wallon renforce le régime de sanctions applicables aux compagnies aériennes en cas de dépassements des normes de bruit.
Dès la révision légale en cours, les tolérances seront supprimées et les amendes quadruplées, pouvant atteindre jusqu’à 10.000 € par infraction. Ces montants seront dorénavant indexés.
I. Renforcement de l’autorité de contrôle indépendante (ACNAW)
Le Gouvernement wallon renforce le fonctionnement de l’ACNAW, l’autorité indépendante de contrôle environnemental des aéroports, en mettant à sa disposition un attaché permanent.
Les frais liés à ce poste seront partagés équitablement entre les gestionnaires des aéroports wallons, dans le respect de l’indépendance de l’institution.
Adrien Dolimont : « Brussels South Charleroi Airport est un levier majeur de développement pour la Wallonie, générant plus de 3.000 emplois sur site et accueillant plus de 10 millions de voyageurs chaque année. La poursuite de ses activités pour les 20 prochaines années et la mise en œuvre de son Master Plan s’inscrivent dans le cadre d’un accord global visant à garantir un équilibre durable entre croissance socio-économique, protection de l’environnement et santé des riverains. En tant qu’outil économique structurant pour la Région wallonne, il est essentiel que celle-ci s’engage pleinement dans son développement et son rayonnement. »
François Desquesnes : « Le Gouvernement wallon a fixé une trajectoire équilibrée et réaliste ainsi qu’un objectif clair de réduction, dès 2026, et ensuite, dégressif jusqu’en 2045 du quota global des arrivées tardives admissibles. Sur le plan du bruit, les sanctions sont renforcées. » « L’objectif de ces décisions est de donner un cap clair à BSCA et aux compagnies qui le desservent : le développement de l’aéroport ne pourra se faire qu’avec une amélioration environnementale continue ».
Pierre-Yves Jeholet : « Cette décision conforte la place stratégique de l’aéroport de Charleroi dans le tissu économique wallon. Elle ouvre la voie à de nouvelles opportunités en matière d’investissements et d’emplois, tout en s’inscrivant dans une dynamique de croissance durable. C’est un signal clair envoyé aux acteurs économiques : la Wallonie mise sur l’avenir et sur l’innovation, en veillant à concilier développement et responsabilité. »
Yves Coppieters : « Le renouvellement du permis constitue une opportunité de réactualiser les balises environnementales à l’aune des connaissances et des exigences actuelles. Je resterai attentif à leur strict respect, qu’il s’agisse du respect des horaires d’exploitation, du contrôle de la qualité de l’air ou du suivi rigoureux des émissions sonores. Une baisse progressive du seuil de bruit autorisé est prévue ainsi que des pénalités renforcées en cas de dépassement : ce sont des avancées pour la santé des riverains et la conciliation entre activité aéroportuaire et qualité de vie. »
Cécile Neven : « Ce permis est un signal fort pour notre Région. Il trace une trajectoire claire : celle d’une croissance ambitieuse, respectueuse du cadre des riverains, et résolument tournée vers l’avenir. Le Gouvernement confirme ainsi l’aéroport de Charleroi dans son rôle de levier de développement pour la Wallonie. »
Cette décision illustre la volonté du Gouvernement wallon de concilier développement économique et respect du cadre de vie des riverains. La poursuite des activités de l’aéroport est ainsi actée pour les 20 prochaines années dans un cadre clair, équilibré et juridiquement sécurisé. A travers ces mesures, le Gouvernement soutient les perspectives de BSCA tout en renforçant l’équilibre visé par la Déclaration de Politique Régionale. Il se positionne pour une croissance maîtrisée, intégrant les évolutions technologiques à venir et les attentes des citoyens.