Gouvernement de Wallonie du 3 juillet 2025

 

Une stratégie concrète en faveur du bien-être animal

Le Gouvernement wallon concrétise sa stratégie globale pour le bien-être animal. Par celle-ci, il entend mettre en œuvre la Déclaration de politique régionale 2024-2029 en proposant des mesures concrètes qui renforceront la protection et le bien-être de tous les animaux, en reconnaissant pleinement ceux-ci en tant qu’êtres sensibles.

 

 

Code wallon du bien-être animal

 

Dans le cadre de ses compétences, le Ministre en charge du Bien-être animal a pour responsabilité de garantir la protection des animaux, en veillant à l’application du Code wallon du bien-être des animaux et en assurant la cohérence des actions menées à l’échelle régionale. Ses missions consistent notamment en l’évaluation continue du cadre législatif en matière de bien-être animal, la coordination des actions répressives, notamment en matière de maltraitance, d’abandon ou d’infractions et la concertation avec les acteurs compétents, qu’ils soient communaux, judiciaires ou sectoriels.

 

Le Code wallon du Bien-être animal ayant fait ses maladies de jeunesse dans son applicabilité, de nombreuses dispositions doivent être revues pour s’aligner sur la réalité de terrain et permettre une simplification administrative. C’est ainsi qu’est proposée une révision de la législation tant sur le fond que sur la forme, au regard des objectifs fixés par la DPR, ainsi qu’en matière de simplification administrative. 

 

Cette politique coordonnée en matière de bien-être animal s’appuie sur une collaboration étroite avec les parquets, le ministère fédéral de la Justice, ainsi qu’avec les ministres en charge de l’Agriculture, tant au niveau régional que fédéral. Mais elle est également le fruit des nombreuses rencontres menées avec les acteurs du secteur, toutes catégories confondues, notamment différents refuges fédérés et non fédérés, le CWBEA, le CWPEA, l’UWPA, GAIA, les pouvoirs locaux, les universités, l’ordre des vétérinaires…

 

L’avant-projet portant modification du Code du bien-être animal sera présenté au Gouvernement wallon en première lecture en octobre prochain.

 

Les priorités stratégiques pour 2024-2029

  1. Révision du permis de détention 

Actuellement, le permis de détention impose au citoyen de fournir un extrait de fichier central attestant qu’il n’a pas été condamné pour maltraitance ou négligence animale pour pouvoir acquérir un animal de compagnie. Mais rien n’empêche actuellement un citoyen d’obtenir un permis vierge s’il vient, par exemple, d’être dessaisi de ses animaux pour suspicion de négligence ou maltraitance.

 

Pour contrer les effets pervers de sa mise en œuvre actuelle et les lourdeurs administratives pour les communes, il est prévu de remplacer le permis de détention par un certificat de confiance.  Ce certificat de confiance sera numérique, délivré automatiquement aux citoyens sans condamnation et accessible via « Mon Espace Wallonie ». Il y aura un délai de plusieurs jours entre la demande et l’obtention de ce certificat, afin de limiter les achats et adoptions impulsifs. Il prendra en considération l’ensemble des individus composant le ménage qui souhaite accueillir un animal.

 

Il est également proposé de prévoir la suspension provisoire du certificat en cas de procédure en cours relative à la négligence ou à la maltraitance, pour une durée maximale de 60 jours avant toute décision (via le fonctionnaire sanctionnateur ou le juge).

 

La simplification du dispositif existant nécessite la révision du CBEA combinée à une modification du Code de l'Environnement. Compte tenu du parcours législatif demandé, l’entrée en vigueur de ce dispositif est prévue pour le premier semestre 2027.

 

  1. Interdiction de l’abattage à domicile des ovins, caprins et porcins pour les particuliers

Actuellement, l’abattage à domicile est autorisé moyennant le respect de plusieurs conditions, notamment les conditions de transport et l’obligation d’étourdissement, qui sont difficilement contrôlables pour la grande majorité des abattages à domicile effectués par des particuliers. 

 

Il sera donc proposé de l’interdire. L’interdiction de l’abattage à domicile concernera les particuliers, sans affecter les professionnels, notamment les éleveurs et les bouchers. Cette mesure vise à garantir un meilleur respect des exigences sanitaires, environnementales et de bien-être animal.

 

  1. Interdiction du gazage des poussins : une avancée éthique majeure

La Wallonie interdit officiellement le gazage des poussins mâles dans les filières pondeuses. Cette interdiction s’inscrit dans la continuité de l’interdiction du broyage (2021) et encourage des alternatives telles que le sexage in ovo ou l’élevage des mâles. Une dérogation est prévue uniquement en cas de nécessité sanitaire absolue.

 

A noter qu’il n’existe, à ce jour en Wallonie, qu’un seul couvoir et celui-ci ne pratique pas l’euthanasie des jeunes poussins mâles. Cette mesure wallonne se veut donc préventive, normative et éthique, dans une logique de cohérence avec la politique régionale de protection animale et la DPR. 

Le Gouvernement a, à cet effet, adopté en première lecture ce 3 juillet 2025 l’avant-projet modifiant l’arrêté du Gouvernement wallon du 8 juillet 2021 relatif à la protection des animaux au moment de leur mise à mort.

 

  1. Interdiction de la vente d’animaux sur les marchés communaux

Dans le cadre de la révision du Code, la vente d’animaux sur les marchés communaux sera désormais interdite. 

L’objectif est double : garantir des conditions de bien-être aux animaux (liées aux opérations de transport à répétition ainsi qu’aux conditions de détention) et limiter les achats impulsifs. 

 

Cette interdiction permettra par ailleurs de réorienter ces achats vers les circuits courts (agriculteurs locaux) pour les animaux de ferme (lapins, volailles…).

 

  1. Abattage à la ferme

Des études de faisabilité menées par l’Université de Liège, financées par le Gouvernement précédent, ont confirmé l’intérêt de l’abattage à la ferme pour limiter le stress animal. La solution préconisée consiste à réaliser l’étourdissement et la saignée sur place, puis à transporter la carcasse à l’abattoir via une Unité Mobile d’Abattage (UMA).

 

L’abattage à la ferme permet de supprimer en tout ou en partie différentes sources de stress précédant l’abattage, susceptibles d’impacter le bien-être animal. Pour les races bovines peu dociles, l’abattage à la ferme assure une meilleure sécurité des opérateurs en limitant fortement la manipulation des animaux. Le projet n’ayant pas été mené à son terme sous la précédente législature, un financement sera octroyé à l’ULiège pour permettre la finalisation des recherches relatives à l’abattage à la ferme, en collaboration avec la Ministre de l’Agriculture.

 

  1. Le renforcement des sanctions en cas de maltraitance ou de négligence

Le Code du Bien-être animal classe les infractions selon leur gravité. En raison de leur impact significatif sur le bien-être des animaux, il est proposé de revoir le degré de gravité de certaines infractions classées en catégorie 3 (par exemple : laisser un animal enfermé dans un véhicule de manière telle que les conditions ambiantes pourraient mettre en péril sa vie) pour qu’elles soient reclassées parmi les infractions de catégorie 2.

 

Les infractions de troisième catégorie sont punies comme suit : 

  • En cas de poursuites pénales : elles sont punies d'un emprisonnement de huit jours à six mois et d'une amende d'au moins 100 euros et au maximum 100.000 euros ou d'une de ces peines seulement. 

  • En cas de poursuites administratives : le montant de l’amende administrative est de 50 euros à 15.000 euros. 

 

Les infractions de deuxième catégorie sont punies comme suit : 

  • En cas de poursuites pénales : elles sont punies d'un emprisonnement de huit jours à trois ans et d'une amende d'au moins 100 euros et au maximum de 1.000.000 euros ou d'une de ces peines seulement. 

  • En cas de poursuites administratives : le montant de l’amende administrative est de 150 euros à 200.000 euros. 

Le renforcement des sanctions répond à un double objectif : dissuader les contrevenants potentiels et lutter plus efficacement contre l’impunité.

 

  1. Refuges et responsabilisation des propriétaires

Le rôle des refuges est prépondérant dans la gestion des animaux abandonnés, perdus, errants, saisis pour négligence ou maltraitance. L’actualité de ces derniers mois nous enseigne qu’il est indispensable de revoir certaines procédures de manière à améliorer la sécurité juridique des décisions et renforcer la responsabilité des contrevenants.

 

La saturation des refuges est une préoccupation largement médiatisée. Ces dernières années, la Région a soutenu financièrement l’augmentation du nombre de places dans les infrastructures sans que la situation ne s’améliore de manière pérenne. Il est nécessaire d’identifier l’ensemble des raisons qui contribuent à cette situation et d’y apporter des mesures adéquates.

 

Alors que le Code Bien-être animal le prévoit depuis 2019, la Wallonie ne dispose toujours pas d’un outil efficace qui cartographie les refuges actuels. Une vision du territoire est nécessaire afin de définir les besoins globaux. A cet effet, il est proposé de réaliser cette cartographie afin d’identifier leur localisation sur le territoire wallon, les espèces accueillies et leur capacité résiduelle.

 

Par ailleurs, en vue de renforcer la responsabilité des propriétaires, il est proposé de modifier le Code de l’environnement, de manière à imposer le paiement immédiat des frais d’hébergement comme condition de la restitution d’un animal. De sorte que si une décision de restitution devait intervenir, la condition du paiement immédiat des frais d’hébergement sera exigée pour pouvoir récupérer l’animal afin de renforcer la responsabilité des propriétaires.

 

En outre, un point d’attention portera sur l’homogénéisation et le renforcement des conventions d’adoption, en collaboration avec les refuges, afin notamment d’intégrer des clauses résolutoires spécifiques garantissant la protection effective des animaux. L’objectif est d’aboutir à un contrat type, homogénéisé.

 

En vue de poursuivre un dialogue constructif avec le secteur, des réunions semestrielles seront assurées dans le cadre du protocole de collaboration signé avec les refuges. 

 

  1. Expérimentation animale : encourager les alternatives

Comme la Déclaration de politique régionale le prévoit, le Gouvernement continuera à soutenir les laboratoires pour qu’ils évoluent vers une réduction du recours à des animaux d’expérimentation, grâce à des alternatives praticables pour le monde de la recherche.

 

Il est en effet primordial de continuer à soutenir les découvertes scientifiques et médicales, même si, à ce jour, des alternatives adéquates ne sont pas disponibles. Il s’agit de trouver un juste équilibre entre progrès scientifique, avancées éthiques et impératifs pratiques en vue de continuer à faire progresser la médecine mais en continuant à faire régresser autant que faire se peut, la souffrance animale.

 

Un budget important a par ailleurs été alloué aux cinq universités et à un centre de recherche en Wallonie pour la construction d’un projet sur trois ans entre 2022 et 2024, permettant de financer des équipements relatifs au développement de méthodes d’investigation scientifique alternatives à l’expérimentation animale ou aboutissant à une réduction de l’utilisation d’animaux de laboratoire.

 

Vu les résultats très encourageants de l’évaluation sur la réduction effective du recours aux animaux, une nouvelle stratégie sera proposée au Gouvernement d’ici la fin de cette année sur base de l’évaluation intermédiaire réalisée et consacrera un montant similaire à la stratégie précédente. 

 

  1. Soutien aux communes et lutte contre la surpopulation féline

Une réforme de l’arrêté de subventionnement communal est à l’étude afin de cibler les actions prioritaires. En effet, si des moyens sont mis à disposition des communes pour la réalisation de différentes actions en faveur du bien-être animal, deux difficultés ont été pointées du doigt par les pouvoirs locaux dans le cadre d’une évaluation récemment menée : la charge administrative disproportionnée par rapport au montant de subsides et le manque de personnel. 

 

Il est donc notamment proposé de recentrer davantage les actions soutenues, notamment sur la stérilisation des chats pour répondre à la problématique de surpopulation féline, de revoir les montants octroyés, de simplifier les procédures administratives d’accompagner davantage les communes mais aussi de mieux liaisonner les communes, les vétérinaires praticiens et les refuges.

 

 

Renforcement du soutien à la politique de stérilisation des chats errants en 2025

Le Gouvernement prévoit de renforcer le soutien aux communes dans la lutte contre la surpopulation de chats errants. Une enveloppe de 200.000 euros est ainsi mobilisée pour l’année 2025 et visera à soutenir les actions contribuant à prévenir la surpopulation féline, à limiter les nuisances sanitaires et donc à améliorer le bien-être animal sur le territoire wallon.

 

 

Placement en refuge par la commune

Les pouvoirs locaux sont compétents pour gérer les animaux abandonnés, perdus et errants sur leur territoire. Si le Code du Bien-être animal dispose que la commune place immédiatement en refuge un animal qui lui est confié, en pratique, cela s’avère difficile, notamment la nuit, ce qui place juridiquement les pouvoirs locaux en infraction.

 

Il est proposé d’adapter le Code du Bien-être animal afin d’accorder un délai raisonnable aux pouvoirs locaux pour assurer leur mission.

 

 

Sensibilisation et formation à destination des pouvoirs locaux

La maltraitance sous toutes ses formes est une réalité préoccupante à laquelle les pouvoirs locaux sont régulièrement confrontés dans l’exercice de leurs nombreuses responsabilités locales.

 

Il est primordial de mettre en avant l’importance du rôle de proximité des pouvoirs locaux dans cette thématique, de les informer quant aux outils disponibles pour lutter contre l’abandon et la maltraitance mais également de poursuivre l’échange de bonnes pratiques.

 

Plusieurs actions seront donc poursuivies à destination des pouvoirs locaux, de manière à former les agents constatateurs, à renforcer le réseau de lutte contre la délinquance environnementale ou encore en reproduisant une journée de sensibilisation à leur destination, comme celle organisée le 12 juin dernier.

 

  1. Autres mesures en réflexion

Redevance et contribution lors de l’enregistrement et l’identification

Afin d’harmoniser les pratiques avec la Flandre et de renforcer la responsabilité des propriétaires, le Gouvernement wallon prévoit d’augmenter le montant de la contribution liée à l’enregistrement et à l’identification des chiens et chats. Cette contribution actuellement relative à la lutte contre l’abandon, sera  alignée sur celle pratiquée en Flandre, générera des recettes estimées à 500.000 € par an, ce qui représente 300.000€ en plus de ce que la RW perçoit actuellement. Ces moyens seront réinvestis pour financer, au-delà de la lutte contre l’abandon, un ensemble élargi d’actions en faveur du bien-être animal, après modification du Code du Bien-être animal pour le permettre.

 

 

Listes positives

Une liste positive est une liste qui définit, au sein d’une classe d’animaux, la liste des espèces qui peuvent être détenues comme animaux de compagnie, sans autorisation spécifique. Cela permet de garantir le bien-être des animaux en excluant les espèces dangereuses ou mal adaptées à la vie en captivité. 

 

Dans un souci d’harmonisation entre Régions, la Wallonie va travailler à de nouvelles listes positives pour les reptiles, les poissons et les oiseaux, afin de définir clairement les espèces pouvant être détenues comme animaux de compagnie. Un groupe d’experts finalisera la liste des reptiles d’ici fin 2025, pour une adoption début 2026. Le travail sur les poissons et les oiseaux se poursuivra en concertation avec la Flandre et Bruxelles, avec une échéance fixée à 2027. En attendant, la Région renforcera la sensibilisation via son portail BEA et des recommandations européennes.

 

Animaux de production

Concernant les lapins, un arrêté sera pris en 2025 pour exécuter l’arrêté royal de 2014 relatif au bien-être animal des lapins dans les élevages selon lequel tous les lapins d'engraissement et les lapines reproductrices doivent être hébergés dans des parcs enrichis répondant aux conditions fixées par le Ministre.

 

La Wallonie dispose d’un label régional de qualité différenciée, le label « qualité plus ». Il est proposé d’intégrer le bien-être animal dans les critères obligatoires des cahiers des charges en vigueur pour ce label, en collaboration avec la Ministre de l’Agriculture.

 

Enfin, afin de soutenir le secteur wallon du foie gras, qui répond à une forte demande locale tout en contribuant au dynamisme rural, une nouvelle formation encadrée par la SOCOPRO sera organisée au premier trimestre 2026. Elle permettra aux éleveurs de pratiquer l’alimentation assistée dans le respect de la législation belge et du bien-être animal, en garantissant des pratiques conformes à l’anatomie et à la physiologie des animaux et ce, dans une logique d’amélioration continue.

 

Sensibilisation

Ces dernières années, la Wallonie a soutenu de nombreuses initiatives pédagogiques pour sensibiliser au bien-être animal. L’évaluation de ces actions a mis en évidence un saupoudrage de subventions au profit de projets trop ciblés ou ponctuels.

 

Afin de renforcer l’efficacité de cette politique, le Gouvernement entend désormais structurer la prévention, notamment contre l’abandon, mais aussi la sensibilisation autour d’un appel à projets pluriannuel et mieux réparti sur le territoire et par thématique. Le portail du Bien-être animal sera enrichi de ressources pédagogiques variées et de campagnes ciblées.

 

Un encadrement pédagogique des futurs détenteurs sera par ailleurs mis en place afin de prévenir les adoptions impulsives, promouvoir une détention responsable et d’informer correctement sur les spécificités comportementales, sanitaires et environnementales de certaines races ou catégories d’animaux.

 

L’objectif est de mieux prévenir les adoptions impulsives, d’encadrer les futurs détenteurs et de diffuser plus largement une information de qualité.

 

Établissements pour animaux : la Wallonie sécurise les agréments et les formations

Enfin, le Gouvernement wallon a adopté un avant-projet d’arrêté confirmant les agréments délivrés aux établissements pour animaux entre mars 2023 et décembre 2024, à la suite de l’annulation rétroactive de l’arrêté précédent par le Conseil d’État.

 

Cette annulation, motivée notamment par la disproportion des redevances, le flou de certaines limitations et des atteintes à la vie privée et à la libre circulation des biens, entraîne le remboursement du surplus de redevances perçues.

 

Un nouveau cadre réglementaire est en préparation, pour réviser en profondeur les conditions d’élevage en tenant compte de la nécessité de s’aligner au maximum avec les autres régions, mais également pour prendre en considération les récentes évolutions du cadre européen notamment en ce qui concerne l’âge de la mise à la reproduction des chiens et des chats, la fréquence de reproduction ou les normes de surfaces minimales.

 

L’objectif est de professionnaliser le secteur, mieux encadrer certaines races nécessitant des compétences spécifiques et prévenir les affections héréditaires affectant le bien-être des chiens et des chats, dans une logique d’harmonisation avec les autres Régions et le cadre européen.

 

« Ces mesures illustrent notre volonté de porter une politique du bien-être animal ambitieuse, moderne et cohérente. Il ne s’agit pas d’accumuler des règles, mais de créer un cadre clair, efficace, et respectueux. Les règles ne font cependant pas tout. Notre priorité collective doit être de conscientiser les propriétaires et futurs propriétaires aux besoins de leurs animaux ou des animaux qu’ils projettent d’accueillir. Comme dans beaucoup de matières, la sensibilisation est la clé. Accueillir un animal implique des responsabilités dont il faut prendre la pleine mesure. Tout acte de maltraitance ou de négligence est inacceptable. Nous nous engageons à faire preuve de la plus grande fermeté à cet égard », déclare le Ministre-Président wallon, Adrien Dolimont.

 

La Wallonie se prépare activement au futur Cadre Financier Pluriannuel de l’Union européenne

À l’approche de la présentation par la Commission européenne de sa proposition pour le prochain Cadre Financier Pluriannuel (CFP) post-2027, la Wallonie suit de près l’évolution des discussions et précise ses orientations dans une note de positionnement transmise aux instances compétentes.

 

 

Le prochain Cadre Financier Pluriannuel européen 

Ce futur cadre budgétaire de l’Union européenne, qui succèdera à celui de 2021-2027, s’annonce comme une étape majeure dans l’évolution de la politique budgétaire européenne. La Commission européenne entend en effet réformer en profondeur la manière dont les fonds européens sont conçus, gérés et mis en œuvre.

 

La proposition de la Commission relative au futur CFP sera officiellement publiée le 16 juillet prochain. Elle a toutefois déjà indiqué que le CFP s’articulera autour de trois piliers : des plans nationaux pour chaque État membre regroupant une cinquantaine de programmes existants, un Fonds européen pour la compétitivité, et un fonds réformé consacré à l’action extérieure.

 

Cette simplification ambitieuse vise à renforcer la réactivité, la performance et la lisibilité du budget européen. Le prochain CFP souhaite proposer à une structure plus cohérente, avec un accent mis sur les résultats et la conditionnalité, via la mise en place des réformes structurelles et le respect de l’État de droit. 

 

 

Positionnement de la Wallonie sur le futur CFP européen

Le Gouvernement wallon aborde la négociation du futur CFP post-2027 avec une volonté claire de garantir un budget européen équilibré, à la hauteur des ambitions politiques de l’Union. Dans un contexte budgétaire contraint, la Région entend préserver sa capacité et celle de l’Union européenne dans son ensemble à répondre aux grands défis contemporains, qu’il s’agisse de l’atteinte des objectifs environnementaux et climatiques, de la souveraineté alimentaire, de la transition énergétique, de la cohésion sociale, de la compétitivité, de la réindustrialisation ou encore de l’innovation technologique. Elle revendique ainsi le maintien d’un niveau de budget au moins équivalent, en prix constants, à celui qu’elle perçoit dans le cadre financier actuel 2021-2027.

 

La Wallonie rappelle l’importance des programmes stratégiques relatif à la politique de cohésion, la politique agricole commune – basée sur deux piliers complémentaires – ou encore au transport et au développement des compétences. 

 

En outre, elle soutient une orientation forte vers la compétitivité, la recherche et l’innovation, la transition numérique et énergétique, ainsi que le renforcement de la souveraineté industrielle et technologique de l’Union, notamment dans les secteurs de la défense et de la sécurité. A la lumière de la rationalisation poursuivie par la Commission, la Wallonie restera très attentive au maintien des programmes stratégiques et prioritaires.

 

Enfin, la Wallonie appelle à une simplification administrative ambitieuse et à une implication pleine des régions dans la définition et la mise en œuvre des politiques européennes, dans le respect des compétences institutionnelles belges.

 

Le Ministre-Président de la Wallonie, Adrien Dolimont « Dans un contexte européen marqué par de fortes contraintes budgétaires et l’émergence de nouveaux défis, la Région wallonne appelle à un cadre financier européen post-2027 ambitieux et équilibré, garantissant notamment la continuité des politiques de cohésion et agricole, et tout en préservant la compétitivité, l’emploi et à la souveraineté alimentaire de nos territoires. »

À Rhisnes, la Wallonie soutient un centre innovant dédié à l’économie circulaire et sociale

Dans le cadre du programme FEDER-FTJ 2021-2027, le Gouvernement wallon a validé un projet structurant porté par BEP Environnement : la création d’un centre d’économie circulaire et sociale à Rhisnes. Ce projet emblématique s’inscrit dans le portefeuille « Namur Green City Lab » et bénéficiera d’un soutien de 6,5 millions d’euros.

 

Le futur centre sera implanté à Rhisnes, dans la commune de La Bruyère, et réunira plusieurs fonctions complémentaires pour favoriser la réduction des déchets, le réemploi et la réinsertion :

  • Une matériauthèque qui centralisera et redistribuera des matériaux de construction récupérés ;

  • Une manufacture pour le reconditionnement, la transformation ou la réparation de ces matériaux ;

  • Un repairshop, espace dédié à la réparation d’objets du quotidien.

 

L’ensemble de ces infrastructures sera confié à la Ressourcerie namuroise, acteur majeur de l’économie sociale locale, qui en assurera la gestion opérationnelle. Ce projet permettra non seulement d’allonger la durée de vie des objets, mais aussi de créer de l’emploi local, d’accompagner des personnes en insertion, et de sensibiliser les citoyens à une consommation plus durable.

 

Le projet est soutenu à hauteur de 6,5 millions €, répartis entre cofinancement wallon (3,6 millions €) et européen (2,9 millions €, FEDER), le solde étant apporté par le bénéficiaire. 

 

Yves Coppieters, Ministre wallon de l’Environnement : « Le projet de Rhisnes allie innovation, gestion durable des ressources et utilité sociale. Il s’agit d’un projet concret au cœur de la transition environnementale et solidaire que nous portons ».

La Wallonie investit plus de 16 millions d’euros pour redonner vie à ses friches urbaines

Dans le cadre du programme FEDER-FTJ 2021-2027, le Gouvernement wallon a validé la dernière phase de financements d’un important portefeuille de projets pour réhabiliter plusieurs friches polluées en Wallonie. L’objectif : restaurer ces sites délaissés et les préparer à de nouveaux usages d’intérêt collectif.

 

Avec le portefeuille « Réhabilitation de friches polluées – aménagement public », la Wallonie s’engage à transformer en profondeur plus de 25 hectares de terrains urbains dégradés, situés en prise directe avec les centres-villes. Il vise à limiter l’artificialisation des sols, renforcer la qualité des espaces urbains, et ouvrir la voie à des projets porteurs en matière de services publics, de logement, de mobilité ou de biodiversité.

 

Ces terrains réhabilités seront ensuite pris en charge par les partenaires publics locaux, en fonction des vocations identifiées. Ce portefeuille, piloté par la SPAQuE, rassemble plusieurs projets répartis sur tout le territoire wallon. Grâce à un financement conjoint de la Wallonie (16,5 millions d’euros) et de l’Union européenne via le FEDER (11 millions d’euros), ce portefeuille représente un investissement total de 27,5 millions d’euros validé par le Gouvernement.

 

Des friches industrielles en reconversion au cœur des territoires (budget total, part wallonne : 60%, part FEDER : 40%) : 

Châtelet – Site « Blanchisserie » (2.781.323 €)

Ancien terril et zone scolaire désaffectée, ce site de près de 4 hectares sera reconverti en un lieu de vie ouvert à tous : espaces associatifs, festivités locales, parking, infrastructures sportives et zones naturelles pédagogiques.

 

La Louvière – Site « Houssus n°6 » (698.216 €)

Ancien site charbonnier, le terrain de 5,9 hectares sera assaini pour accueillir sentiers et espaces verts, en lien avec le master plan de la Gare du Sud. Il s’agit d’un maillon structurant dans la vision « Ville parc 2050 » portée par la Ville.

 

Morlanwelz – Site « Baume et Marpent » (3.343.762 €)

Situé en centre-ville à proximité immédiate de la gare, ce site de 4,4 hectares est destiné à accueillir de nouveaux logements et espaces verts publics, contribuant à la revitalisation urbaine tout en préservant les ressources foncières.

 

Quaregnon – Site « Nopri Spencer Shop » (2.245.702 €)

Petite friche de 0,2 hectare en plein centre, ce site anciennement occupé par un pressing et un supermarché accueillera un jardin public et un parking, dans le cadre d’un vaste programme communal de rénovation urbaine.

 

Seraing (Jemeppe) – Îlot « Esplanade du Pont » (1.528.682 €)

Située à l’entrée de ville, cette friche de 1 hectare accueillera à terme un commissariat, des espaces publics, et contribuera à la requalification du pôle multimodal de Jemeppe (bus, tram, modes doux).

 

Soignies – Site « Durobor » (16.561.957 €)

Friche industrielle emblématique de 9,3 hectares, ce site fera l’objet d’une déconstruction et d’un assainissement en profondeur. Le futur master plan prévoit une mixité d’usages : habitat, artisanat, coworking, santé, loisirs et espaces verts.

 

Tournai – Site « SATTA » (344.949 €)

À Templeuve, un ancien atelier textile de 0,3 hectare sera assaini pour permettre la construction d’un nouveau hall sportif public, en réponse aux besoins locaux en matière d’infrastructures sportives.

 

Yves Coppieters, Ministre de la Santé : « Souvent bien desservis en transports en commun, ces friches constituent aujourd’hui des chancres nuisibles à la qualité de vie des riverains et à l’image des quartiers concernés. Leur assainissement permettra non seulement de restaurer un environnement sain, mais aussi d’ouvrir la voie à de nouveaux projets utiles à la collectivité ».

Plus de 16 millions d’euros pour des bâtiments publics moins énergivores en province de Luxembourg

Sur décision du Gouvernement, près de 30 bâtiments publics verront prochainement leur performance énergétique améliorée en province de Luxembourg. 15 millions d’euros seront consacrés à de la rénovation et 1,4 million à des panneaux solaires.

 

Le Gouvernement wallon a approuvé, ce jeudi, une subvention de 16,4 millions d’euros pour l’amélioration de la performance énergétique d’une trentaine de bâtiments publics en province de Luxembourg.

 

Deux projets seront ainsi financés, dans le cadre des Fonds Européens de Développement Régional (FEDER):

  1. Le premier (15 millions d’euros) vise la rénovation énergétique de sept bâtiments publics parmi les plus énergivores et les moins performants de la province. Il s’agit essentiellement de bâtiments occupés par l’administration communale, à Bastogne, Florenville ou encore Chiny. Les travaux recouvrent l’isolation, le remplacement des systèmes de chauffage, l’éclairage (LED) ou encore l’installation de panneaux photovoltaïques. Le siège social de l’intercommunale Idelux sera lui aussi rénové ; il occupait la plus mauvaise place des 134 bâtiments publics de la province.

  2. Le second (1,4 million d’euros) prévoit l’installation de panneaux solaires sur 22 bâtiments publics "exemplaires". Il en va de CPAS (Etalle, Libramont, Martelange), de centres sportifs (Manhay, Tellin), d’un centre culturel (Tintigny) ou encore d’une crèche communale (Tenneville) située dans la province.

 

Céline Neven, Ministre de l’Énergie et du Plan Air-Climat : « Investir dans la performance énergétique, c’est faire d’une pierre trois coups : c’est réduire les factures, c’est améliorer le confort des usagers et c’est diminuer les émissions de CO»

 

Adrien Dolimont, Ministre-Président : « Cette subvention, c’est du concret pour la Wallonie, et pour la province de Luxembourg en particulier. On parle ici d’écoles, de CPAS, d’administrations communales : des bâtiments essentiels au quotidien des citoyens. Grâce à ces investissements, on réduit la facture énergétique, on améliore le confort, et on agit pour le climat. C’est une Wallonie qui avance, avec des actes, pas des intentions. »

Chevetogne : le Forum des classes de forêt, qui accueille 4.000 enfants par an, va être rénové

Le Gouvernement wallon a approuvé, ce jeudi, l’octroi d’une subvention de 432.000€ visant la rénovation énergétique du Forum des classes de forêt au Domaine provincial de Chevetogne. Le projet s’inscrit à la fois dans la volonté du Gouvernement de poursuivre la rénovation du bâti wallon et dans une vision globale de résilience énergétique mise en place par le Domaine et la Province de Namur.

 

Une boucle d’eau chaude de près de 40 mètres, passant par une cave non chauffée, vers un brûleur surdimensionné… le tout sous un toit trop peu isolé, orné d’une verrière à simple paroi et couvrant une volumétrie importante, le Forum des classes de forêt, construit durant les années 80, est aujourd’hui le bâtiment le plus énergivore du Domaine provincial de Chevetogne.

 

En vue de renforcer l’efficacité énergétique du complexe, le Gouvernement a approuvé, ce jeudi, l’octroi d’une subvention de 432.000€, dans le cadre des Fonds Européens de Développement Régional (FEDER). Ce montant servira à l’isolation de la toiture, au déplacement de la verrière pour permettre la pose et la connexion aux infrastructures avoisinantes de panneaux photovoltaïques.

 

Une vision intégrée

La rénovation du Forum des classes de forêt n’a rien du « one shot » ; elle s’inscrit dans la continuité. Ainsi, d’autres projets axés autour de la résilience énergétique du Domaine provincial de Chevetogne ont été lancés il y a plus de 40 ans, tels que le chauffage solaire des piscines ou une éolienne pédagogique. D’autres ont suivi, plus récemment, comme la réalisation de carports photovoltaïques ou encore le recours à l’énergie hydroélectrique, via de petites génératrices.

 

Cécile Neven, Ministre wallonne de l’Énergie et du Plan Air-Climat : « Quand on sait que près de 4.000 enfants y sont accueillis chaque année lors des classes de forêt, on comprend la volonté du Domaine de rénover le Forum. Au-delà du pragmatisme, c’est une question d’exemplarité, incarnée par un acteur déjà bien ancré dans la résilience énergétique et environnementale ».

 

Adrien Dolimont, Ministre-Président de la Wallonie : « Chevetogne, c’est un lieu emblématique pour des milliers d’enfants chaque année. Il était temps d’adapter ses infrastructures aux défis d’aujourd’hui. Cette rénovation, c’est du bon sens : on consomme moins, on investit mieux, et on montre que la Wallonie peut allier patrimoine, pédagogie et performance énergétique. »

Télescope Einstein : la Wallonie renforce son engagement et structure sa présence dans le projet européen

Un projet qui monte en puissance

Le projet du Télescope Einstein franchit une nouvelle étape décisive avec le renforcement significatif de l'engagement wallon. Après son inscription sur la feuille de route ESFRI 2021 et la signature de la déclaration d'intention du consortium Euregio Meuse-Rhin, le projet prend désormais une dimension opérationnelle concrète.

 

Les projets de recherche industriels progressent

Les quatre projets de recherche industriels soutenus par la Wallonie - CRISTAL, ETGEO, ETLOG et ETOPT - poursuivent leur développement, démontrant la capacité de notre région à mobiliser son écosystème scientifique et technologique autour de cette infrastructure d'exception. Ces projets positionnent la Wallonie comme un acteur technologique majeur dans les domaines de l'optique, de la cryogénie, de la géologie et de la logistique de pointe.

 

Une Task Force wallonne pour défendre nos intérêts

Face à l'ampleur des enjeux et à la concurrence internationale, le Gouvernement wallon, sur proposition du Ministre-Président, Adrien Dolimont et du Ministre de l’Economie, Pierre-Yves Jeholet, a décidé de créer une Task Force dédiée auTélescope Einstein. Cette structure transversale réunit les forces vives de la région autour de six axes stratégiques :

•   Communication et relations avec les parties prenantes : sensibilisation des riverains,     

    élus locaux et industriels

•   Excellence scientifique et technologique : aéronautique, optique, cryogénie, 

    technologies du vide

•   Aménagement territorial et logistique : génie civil, planification, permitting

•   Valorisation économique et industrielle : activation du tissu économique wallon

•   Stratégie financière : structuration de l'investissement wallon

•   Diplomatie scientifique : représentation wallonne dans les instances européennes et 

    internationales

 

Soutien accru au GRE Liège

Le Gouvernement a décidé de renforcer le soutien au GRE Liège, chargé de la coordination wallonne du projet Euregio Meuse-Rhin. Ce renforcement permettra d’élargir l’équipe et d’assurer une présence structurée de la Wallonie dans les groupes de travail et instances décisionnelles liés à la candidature, garantissant que les intérêts et l'expertise wallonne soient pleinement valorisés dans cette compétition européenne.

 

Une ambition à la hauteur des enjeux

Cette montée en puissance de l'engagement wallon reflète l'importance stratégique du Télescope Einstein pour notre région. Au-delà de l'excellence scientifique, ce projet représente une opportunité exceptionnelle de : 

  • Positionner la Wallonie comme un leader européen en physique fondamentale

  • Mobiliser notre écosystème industriel autour de technologies de pointe

  • Créer de nouveaux partenariats avec les territoires voisins

  • Construire une nouvelle image de la Wallonie innovante et ambitieuse

 

Une candidature qui prend forme

« Avec cette Task Force opérationnelle et le renforcement des moyens alloués au GRE Liège, la Wallonie se dote des outils nécessaires pour mener à bien sa candidature. La région démontre ainsi sa capacité à s'organiser efficacement autour de projets d'envergure européenne et à valoriser ses atouts scientifiques, technologiques et industriels.

Le projet du Télescope Einstein illustre parfaitement la stratégie wallonne de spécialisation intelligente et d'excellence scientifique. Il constitue un projet mobilisateur qui permettra de nouer de nouveaux partenariats et de construire l'avenir technologique de notre région.

Le Gouvernement wallon réaffirme ainsi son engagement total dans ce projet d'exception.» indique le Ministre-Président Dolimont et le Ministre Jeholet.

Le prêt "Coup de Pouce" prolongé jusqu’au 31 mai 2026 : une mesure pour soutenir l’économie locale

Le Gouvernement wallon a décidé de prolonger le dispositif "Coup de Pouce" jusqu’au 31 mai 2026.

 

Ce mécanisme, conçu pour pallier le manque de fonds propres des PME et soutenir le redéploiement de la Wallonie en mobilisant l’épargne citoyenne au profit des PME et des indépendants, a démontré son efficacité. Grâce à un cadre fiscal incitatif et à la flexibilité des conditions de prêt, le dispositif "Coup de Pouce" a déjà permis à de nombreuses entreprises de naître, de croître ou de surmonter des périodes difficiles.

 

« Conformément à la volonté réaffirmée dans le cadre de la Déclaration de Politique Régionale (DPR), nous poursuivons nos efforts pour soutenir la mobilisation de l’épargne privée en faveur du développement économique régional. C’est pourquoi j’ai décidé de prolonger d’une année le prêt « Coup de pouce », ce qui nous permettra de réaliser une évaluation complète de l'impact de cette initiative », déclare Pierre-Yves Jeholet.

 

Une prolongation ciblée et maîtrisée

La nouvelle prolongation maintient les conditions avantageuses introduites en 2021:

•   Jusqu’à 125.000 € prêtés par citoyen et 250.000 € reçus par entreprise ;

•   Durée de prêt allant jusqu’à 10 ans ;

•   Crédit d’impôt attractif de 30 % sur les pertes effectives en cas de faillite ou de liquidation.

 

Un soutien aux valeurs de finance responsable et solidaire

Ce dispositif s’inscrit dans une politique plus large du Gouvernement wallon visant à promouvoir la finance citoyenne, responsable et durable, tout en créant des opportunités concrètes pour les investisseurs particuliers de contribuer au dynamisme économique régional.

 

« Notre ambition est claire : continuer à soutenir la mobilisation de l'épargne privée à des fins de développement économique régional, pour faire de la Wallonie une terre d’entrepreneurs et d’innovation où chaque investissement compte. », conclut Pierre-Yves Jeholet.

 

Le Gouvernement wallon pérennise la mesure de création d’emplois dans les maisons de repos publiques

Le Gouvernement wallon adopte ce jour en première lecture un projet d’arrêté visant à inscrire durablement dans le financement structurel des maisons de repos publiques une mesure de création d’emplois, mise en œuvre depuis 2021 dans le cadre des accords du non-marchand.

 

Jusqu’ici financée par des subsides facultatifs successifs, cette mesure est désormais intégrée dans le 3ᵉ volet du financement des MR-S, à travers un arrêté du Gouvernement wallon prenant effet le 1er juillet 2025. L’objectif : garantir la continuité des emplois créés, renforcer l’attractivité du secteur public et améliorer la qualité de l’accompagnement des personnes âgées.

 

L’enveloppe annuelle s’élève à 25.195.841,52 €, indexée sur base des barèmes IFIC, répartie selon le nombre de lits agréés au 30 juin 2022. Pour 2025, seule la seconde moitié de l’année est concernée (soit 12.597.920,76 €), la première étant déjà couverte par un arrêté de financement transitoire.

 

La mesure repose sur une enveloppe fermée à budget constant, avec une indexation annuelle. En cas de besoin, des compensations internes seront assurées par l’AVIQ, sans impact budgétaire supplémentaire pour la Wallonie.

 

Les établissements pourront utiliser ces moyens pour :

  • étendre les temps partiels existants,

  • engager en CDI ou CDD,

  • recourir à l’emploi étudiant (en dernier recours).

 

La mesure a été conçue sur base d’un dialogue avec les acteurs du secteur et tient compte des effets des barèmes IFIC. 

 

Yves Coppieters, Ministre de la Santé :« Les emplois créés grâce aux accords du non-marchand sont désormais consolidés. Cette intégration dans le financement régulier renforce la lisibilité, la prévisibilité et la justice sociale dans un secteur au cœur de l’accompagnement de nos aînés. »

Reconnaissance par la Wallonie de cinq fédérations sectorielles en économie sociale

Le Gouvernement wallon a validé ce jour la désignation de cinq fédérations chargées d’assurer la représentation sectorielle des entreprises d’économie sociale. Cette sélection fait suite à un appel à candidatures lancé en mars 2025.

 

Ce cadre permettra aux fédérations reconnues de structurer durablement leurs actions dans des secteurs clés : alimentation durable et circuit court, énergie, logement, réutilisation des biens et insertion socioprofessionnelle. L’objectif est d’assurer, à terme, une représentation unifiée du modèle de l’économie sociale auprès des pouvoirs publics, tout en valorisant les dynamiques propres à chaque filière.

 

Cinq fédérations pour incarner la diversité des modèles

À l’issue d’un processus de sélection rigoureux, mené par un jury pluridisciplinaire, les fédérations suivantes ont été retenues :

  • Collectif 5C et Créalim pour le secteur de l’alimentation durable et du circuit court (450.000 €)

  • Rescoop pour le secteur de l’énergie (300.000 €)

  • Fédicoop pour le secteur du logement (300.000 €)

  • Ressources pour le secteur du réemploi (250.000 €[1])

  • Initiativ’ES et UVCW pour le secteur de l’insertion socioprofessionnelle (300.000 €)

 

Chaque fédération devra mener des actions de représentation, de fédération, de soutien à l’innovation, de mise en réseau et de valorisation des initiatives locales, avec l’organisation d’un événement annuel dédié à l’économie sociale.

 

Un financement pluriannuel à hauteur de 1,6 million d’euros

La subvention totale s’élève à 1.600.000 € sur trois ans (2025-2027), à raison de 100.000 € par an pour la plupart des fédérations sélectionnées, 150.000 € pour celles actives dans le circuit court et l’alimentation durable.

 

Yves Coppieters, Ministre de l’Économie sociale : « En soutenant ces cinq fédérations, nous structurons un écosystème qui combine innovation, ancrage local et solidarité. Renforcer les fédérations d'économie sociale en Wallonie permettra d’avancer, ensemble, vers un modèle de représentation plus cohérent et plus fort à l’horizon 2028. »


 


[1] 50.000 € cette année pour Ressources, en raison d’un cadrage budgétaire spécifique, puis 100.000 en 2026 et 2027.

Un nouveau marché de dragage pour préserver les voies navigables et mieux gérer les sédiments pollués

Le Gouvernement wallon a validé ce jour le lancement d’un nouveau marché de travaux de dragage des rivières et canaux, piloté par le SPW Mobilité et Infrastructures (SPW MI). D’un montant total estimé à  27.5 millions d’euros pour la première année, ce marché vise à assurer la continuité des opérations essentielles d’entretien du réseau fluvial, tout en renforçant la gestion et l’évacuation des sédiments.

 

Au-delà de la navigabilité, le dragage permet de prévenir les inondations, d’améliorer la qualité écologique des cours d’eau et de maintenir l’accessibilité aux infrastructures portuaires. La gestion des sédiments inclut leur caractérisation, leur traitement, leur transport, et leur valorisation ou élimination, selon les normes environnementales en vigueur, y compris ceux contaminés par des substances telles que les PFAS.

 

Afin de renforcer l’efficacité opérationnelle tout en favorisant la participation de divers acteurs économiques, le marché est divisé en quatre lots géographiques correspondant aux principales zones de dragage en Wallonie. Celui-ci porte sur un volume moyen de 162.000 m³ de sédiments à traiter chaque année, intégrant désormais le canal Pommeroeul-Condé, rouvert à la navigation.

 

Enfin, le Ministre de l'Environnement avance sur l'intégration du critère CO2 dans les marchés publics. En effet, dans ce marché l'échelle de performance CO2 comme critère d'attribution, est utilisée. il s'agit d'une pratique déjà courante aux Pays-Bas. Cette décision marque une étape importante pour une commande publique plus durable.

 

Yves Coppieters, Ministre de l’Environnement : « Ce marché est essentiel pour préserver nos voies navigables, réduire le risque d’inondations et assurer une gestion responsable des sédiments contaminés. Nous faisons face à un double défi : protéger notre environnement tout en garantissant la mobilité fluviale. Cela demande des moyens, mais aussi des réformes structurelles pour réduire à terme les volumes à draguer et améliorer les filières de traitement. »

Endroits de camps : délai supplémentaire pour concrétiser l’appel à projet pour garantir des lieux de camps sûrs et accessibles à la jeunesse

Un délai supplémentaire pour finaliser les travaux et obtenir le label "Endroit de camp"

 

A la veille de la saison des camps d’été, le Gouvernement a approuvé la prolongation du délai pour concrétiser l’appel à projet jusqu’à mai 2026 afin de permettre aux bénéficiaires d’une subvention exceptionnelle d’obtenir le label "Endroit de camp" et de finaliser les travaux prévus. 

 

Cette décision fait suite à l’appel à projets lancé le 8 juin 2023, dont l’objectif est de soutenir les infrastructures de camps fréquentées par les mouvements de jeunesse, en améliorant leur niveau de sécurité, d’hygiène et de confort.

 

Les porteurs d’initiatives locales peuvent ainsi bénéficier d’un soutien financier conséquent, afin d’éviter la fermeture ou l’exploitation non conforme de ces infrastructures essentielles.

 

À ce jour, seuls 32 dossiers ont pu être finalisés sur 83.

 

Les endroits de camps en Wallonie visés dans cet appel à projet seront labellisés pour accueillir les mouvements de jeunesse dans des conditions sécurisées et de qualité. Le label, délivré par l’ASBL Atouts Camps, garantit le respect des normes en matière d’hygiène, de sécurité incendie et d’équipement, tout en proposant des tarifs accessibles. 

 

Cette organisation assure ainsi un cadre fiable et adapté pour les séjours de groupes de jeunes.

 

Le label Atouts camps permet aussi une meilleure promotion et visibilité des lieux, facilitant la mise en relation entre l’offre et la demande. En somme, les endroits de camps en Wallonie contribuent à offrir des séjours harmonieux, bien encadrés et accessibles, tout en soutenant les propriétaires et les communes dans la gestion et le développement de ces infrastructures.

 

Des subventions pour mettre aux normes et encourager la qualité

Deux types de montants avaient été prévus :

  • 12.500 euros pour les endroits de camps non encore labellisés,

  • 7.500 euros pour ceux déjà labellisés.

 

L’octroi de cette subvention est conditionnées à l’obtention du label "Endroit de camp" délivré par l’ASBL Atouts Camps et à la réalisation effective des travaux.

 

Face à ces constats, la Ministre du Tourisme a décidé de faire preuve de pragmatisme pour soutenir les porteurs de projets. 

 

Valérie Lescrenier, Ministre du Tourisme « Ce sursis n’est pas un simple délai administratif. C’est une réponse concrète aux réalités du terrain pour concrétiser les aménagements des lieux de camps liés à cet appel à projet. Nous devons aux mouvements de jeunesse des espaces accueillants et conformes, dans toutes les régions. C’est un engagement clair pour les jeunes et pour les territoires. Atouts Camps, qui octroie les labels de lieux de camps, est un partenaire précieux pour garantir cette qualité. »

 

Cette prolongation vise à garantir une utilisation optimale des fonds publics tout en préservant l’offre de lieux de camps indispensables pour les jeunes.

 

600.000 € pour la restauration du pavillon de la Cité de l’Enfance à Charleroi : un projet architectural, social et culturel

Le Gouvernement wallon octroie un subside de 607.362,80 € à la Cité de l’Enfance à Charleroi. Ce soutien permettra la restauration complète du pavillon d’entrée classé, un bâtiment emblématique du mouvement moderniste belge des années 1930.

 

Conçu par Marcel Leborgne et Victor Bourgeois, ce pavillon fait partie d’un ensemble classé en 2013, comprenant également la pouponnière « Le Berceau », les bâtiments des premières phases de construction et les cheminements du parc. Il s’agit du dernier orphelinat pavillonnaire conservé en Wallonie, témoin précieux de l’histoire sociale et architecturale de la région.

 

 

Un lieu réhabilité pour des usages concrets

La restauration s’inscrit dans une démarche ambitieuse : transformer ce patrimoine en espace de vie. Quatre logements y seront aménagés. Parmi eux, un logement kangourou permettra à un jeune adulte de vivre de manière semi-autonome, à proximité de sa famille. D’autres unités pourraient être adaptées pour des personnes en situation de handicap, dans une logique d’habitat inclusif et évolutif.

 

Le projet dépasse la simple conservation : il réinvente un usage contemporain, en lien avec les enjeux sociaux actuels. Le patrimoine devient ainsi un levier pour l’autonomie, l’inclusion et le vivre ensemble.

 

 

Un espace culturel à hauteur d’enfant

Un espace polyvalent sera également développé en lien direct avec le lieu de vie. Il vise à accueillir des activités tournées vers l’enfance, la médiation culturelle et la découverte du patrimoine. Les enfants seront invités à s’approprier les lieux, à comprendre leur histoire et à y vivre des expériences d’éveil et d’apprentissage. Leur regard, leur curiosité, leur rapport sensible au lieu seront pleinement valorisés.

 

Ce projet entend faire du pavillon non pas un musée figé, mais un espace vivant et ouvert, pensé pour les plus jeunes.

 

 

Un rayonnement au cœur du territoire

Ancré dans une dynamique territoriale plus large, le projet mettra en lumière des bâtiments et parcours d’architecture locale, notamment ceux identifiés dans le guide « Charleroi Métropole – L’architecture moderne et contemporaine 1881-2017 ». L’objectif est de sensibiliser les habitants et les visiteurs à la richesse du patrimoine moderniste tout en créant un réseau de projets culturels partagés.

 

Valérie Lescrenier, Ministre du Patrimoine : « Ce pavillon, c’est un symbole : celui d’une époque où on voulait changer la vie par l’architecture. Aujourd’hui, nous prolongeons cette ambition en la mettant au service de l’inclusion, de l’enfance et de la culture. Ce projet montre que restaurer un bâtiment, ce n’est pas regarder en arrière : c’est construire un futur à hauteur d’enfant. Je m’en réjouis en tant que Ministre du Patrimoine en Wallonie mais également en tant que Ministre de la Jeunesse et de l’Aide à la Jeunesse en Fédération Wallonie-Bruxelles, d’une part pour son musée pensé pour les plus jeunes mais également parce que la Cité de l’Enfance de Marcinelle accueille un service agréé d’Aide à la Jeunesse.» 

 

 

Un symbole d’avenir

Ce chantier symbolise une volonté forte : faire du patrimoine un moteur de changement. Par cette action, la Région investit dans un lieu à haute valeur historique, pour en faire un projet d’avenir, au service de l’inclusion, de l’éducation et de la transmission culturelle.

Les pluies abondantes de l’automne 2023 au printemps 2024 reconnues comme calamité agricole : 9,3 millions d’euros mobilisés pour indemniser les agriculteurs wallons

Le Gouvernement wallon a adopté un projet d’Arrêté reconnaissant les pluies abondantes et persistantes survenues entre le 1er octobre 2023 et le 15 juin 2024 comme calamité agricole.

 

Cette décision ouvre la voie à l’indemnisation des agriculteurs ayant subi des pertes.

 

Le rapport de l’Institut royal météorologique (IRM) atteste de pluies exceptionnellement abondantes et/ou persistantes dans l’ensemble des 262 communes wallonnes, durant plus de huit mois. Ces conditions ont fortement perturbé les activités agricoles, entraînant des pertes significatives de récoltes. 126 communes ont introduit une demande de reconnaissance officielle via le guichet des pouvoirs locaux.

 

Pour répondre à cette situation, le Fonds des calamités agricoles, doté d’un budget de 9,3 millions d’euros, est mobilisé. 

 

Dès le 18 juillet, chaque agriculteur concerné pourra solliciter une indemnisation via le module « dégâts agricoles » de la plateforme Pac-on-Web. Cette procédure permet de simplifier les démarches administratives, d’obtenir un paiement plus rapide et de fluidifier les échanges avec l’administration.

 

Afin de garantir un soutien équitable :

  • L’indemnisation est plafonnée à 7.000 euros nets par bénéficiaire, afin de permettre à un maximum d’exploitants d’obtenir une aide suffisante. 

  • Un seuil minimum de 100 euros par indemnité est appliqué, pour éviter des coûts administratifs disproportionnés.

  • En cas de désaccord sur le montant notifié, un recours est possible dans les 45 jours suivant la notification, devant le ministre.

 

La clôture du module de demande est fixée au 15 septembre 2025.

Les notifications d’indemnisation seront transmises aux bénéficiaires via Pac-on-Web, par l’administration.

Robots-tondeuses : mieux protéger les hérissons et simplifier la vie des citoyens

Le Gouvernement de Wallonie a validé en première lecture le projet d’arrêté de la Ministre en charge de la Nature, Anne-Catherine Dalcq, visant à encadrer l’usage nocturne des robots-tondeuses pour renforcer la protection des hérissons.

 

Espèce nocturne, le hérisson fréquente de nombreux milieux ouverts, y compris les jardins. Chaque année, les CREAVES et les vétérinaires constatent un nombre croissant de blessures graves, voire de mortalités, liées à l’usage nocturne de ces appareils.

 

Le projet d’arrêté prévoit donc l’interdiction d’utiliser des robots-tondeuses entre 18h00 et 9h00. Cette mesure sera effective dès le printemps prochain. Deux exceptions sont prévues : l’entretien des terrains de sport, soumis à des calendriers particuliers, et les cas de sécurité publique, comme aux abords des aéroports.

 

Cette mesure répond également à une demande croissante de clarté sur le terrain. Ces dernières années, plusieurs communes ont adopté leurs propres règlements sur l’usage des robots-tondeuses, parfois très différents d’un endroit à l’autre. Résultat : des citoyens confrontés à des règles variables selon qu’ils habitent à quelques kilomètres de distance. L’arrêté de la Ministre Dalcq met fin à cette dispersion. Il offre une règle claire et uniforme pour l’ensemble des Wallonnes et Wallons, tout en assurant une protection plus efficace de la biodiversité de proximité.

 

Pour Anne-Catherine Dalcq, Ministre en charge de la Nature : « La protection du hérisson et de la biodiversité en général passe aussi par des gestes quotidiens, à la portée de tous. J’invite chaque citoyen à adapter ses habitudes ».

 

Ce nouveau cadre concilie protection de la nature et facilité d’usage pour les citoyens, en apportant une solution simple, lisible et applicable partout en Wallonie.