Renforcement de l’accueil et de l’accompagnement social en Wallonie : +87 places supplémentaires pour 2025
Le Gouvernement wallon a adopté l’arrêté fixant la programmation budgétaire et la répartition territoriale des maisons d’accueil, maisons de vie communautaire et abris de nuit pour l’année 2025. Un accueil renforcé également envers le public féminin fragilisé et les enfants.
Cette augmentation traduit la volonté du Gouvernement de répondre davantage aux besoins des publics vulnérables sur l’ensemble du territoire wallon, en renforçant l’accès à un hébergement adapté, encadré et accompagné. Pour 2025, la Wallonie renforce son offre d’accueil avec une augmentation globale de 87 places :
Type de structure | 2024 | 2025 | Évolution |
Maison d’accueil | 1.753 | 1.794 | +41 |
Maisons de vie communautaire | 231 | 262 | +31 |
Abris de nuit | 253 | 268 | +15 |
TOTAL |
|
| +87 |
Spécificités et missions des structures :
Maisons d’accueil : hébergement temporaire pour des personnes en difficulté sociale (violences intrafamiliales, expulsions, etc.) ; avec accompagnement psycho-social, administratif et éducatif en vue de la réinsertion sociale.
Maisons de vie communautaire : proposent un habitat encadré favorisant l’autonomie dans un cadre collectif. Elles viennent en soutien aux personnes ayant des difficultés sociales ou psychiques à vivre de manière autonome, tout en évitant une institutionnalisation.
Abris de nuit : hébergement d’urgence pour une ou plusieurs nuits, en particulier par temps froid ou en période de crise, pour les personnes sans-abri, en situation de grande urgence.
Certaines structures poursuivent des missions spécifiques, notamment l’accompagnement des enfants hébergés (exemple : la maison d’accueil Les Trieux, à Namur) ou des femmes (places créées en Maisons d’Accueil de La Clairière, le 26, du CVFE et des 3 Portes). Ces dernières voient leurs places désormais intégrées à la présente programmation, plutôt que dans des appels à projets annuels, voyant ainsi le soutien envers le public féminin pérennisé. La programmation budgétaire et la répartition territoriale s’inscrivent dans la programmation budgétaire du Code réglementaire de l’Action sociale et de la Santé (CWASS). Les abris de nuit sont ainsi implantés prioritairement dans les villes de plus de 50 000 habitants et répartis par province.
Yves Coppieters, Ministre des Solidarités : « Ces lieux sont essentiels pour offrir un accompagnement humain et structurant à celles et ceux qui traversent des moments de grande vulnérabilité. Renforcer leurs capacités est essentiel pour une société plus juste et humaine. »
Les demandes introduites par les maisons d’accueil, maisons de vie communautaire et abris de nuit pour l’année 2025 :
Institution | Province | Places supplémentaires |
La Clarière (Maison d’accueil) | Hainaut | +12 |
Les 3 portes (Maison de vie communautaire) | Namur | +21 |
CVFE (Maison d’accueil) | Liège | +10 |
Accueil Famenne (Maison d’accueil) | Namur | +10 |
Le 26 (Maison de vie communautaire) | Hainaut | +10 |
Service d’entraide familiale (Maison d’accueil) | Liège | +2 |
Le Triangle (Abri de nuit) | Hainaut | +4 |
Le Goéland (Maison d’accueil) | Brabant wallon | +3 |
Soleil du Coeur (Maison d’accueil) | Luxembourg | +4 |
CPAS de Verviers (Abri de nuit) | Liège | +11 |
Les Trieux (Maison d’accueil) | Namur | Frais de personnel (74.277 €) |
Numérique : une réforme de la gouvernance pour passer de la stratégie à l’impact
Le Gouvernement wallon a validé, en première lecture, la feuille de route pour la réorganisation de l’écosystème numérique régional. Cette réforme marque un tournant stratégique majeur, dans la continuité de Digital Wallonia, avec un objectif clair : passer de la planification à l’impact concret, de la stratégie à la transformation réelle du territoire.
En effet, dans le cadre des discussions, le Gouvernement, sur proposition du Ministre du Numérique, a défini les objectifs de la stratégie Digital Wallonia qui définit les orientations de la Wallonie en matière de transition numérique visant à renforcer la performance, la compétitivité, l’innovation et l’attractivité du territoire régional et de ses acteurs publics et privés.
Cette feuille de route sert de base à l’élaboration concertée de la stratégie Digital Wallonia 2025–2029.
« Aujourd’hui, la Wallonie est montée à bord du train du numérique, mais elle n’est pas encore aux commandes. Ce qui manque, c’est une accélération coordonnée, une meilleure gouvernance et une appropriation massive » expose Pierre-Yves Jeholet, Ministre wallon du Numérique.
Face à un écosystème jugé “morcelé et entravé”, la réforme vise à rendre l’action publique plus lisible, plus cohérente et plus performante.
Les leviers actés par le Gouvernement :
Renforcement du rôle de l’Agence du Numérique (AdN), qui devient le centre de gravité de la gouvernance numérique ;
Suppression du Conseil du Numérique, dont les missions sont reprises par l’AdN ;
Clarification du rôle des opérateurs, en désignant un acteur de référence par fonction ;
Un nouveau cadre de financement fondé sur l’impact avec des financements qui ne seront plus annuels et dispersés mais pluriannuel (3 à 5 ans) ;
Une dotation de l’AdN stabilisée à 9,794 M€.
Pas question de signer un chèque en blanc. Chaque financement sera lié à des résultats concrets, évalués via des indicateurs partagés.
Avec cette réforme, l’AdN ne sera plus un simple opérateur d’exécution. Elle devient un acteur stratégique transversal, chargé de formuler des recommandations au Gouvernement, de coordonner les projets publics et privés, et de garantir la cohérence entre les opérateurs publics : Wallonie Entreprendre, AWEX, SPW Digital, Forem, IFAPME, UVCW, SOFICO, etc.
L’intelligence artificielle devient un levier stratégique au service de la transformation numérique des différents acteurs wallons (entreprises, services publics, citoyens). Dans un environnement où l’optimisation des processus et la valorisation des données deviennent des impératifs, l’IA n’est plus une simple opportunité à laquelle il faut se sensibiliser. C’est une exigence opérationnelle et économique.
La réforme prévoit un accompagnement des PME vers des solutions IA éprouvées, le soutien à des projets impactants, et le développement d’un écosystème de démonstrateurs et d’experts.
En cybersécurité, le Gouvernement veut renforcer la résilience numérique régionale. Quelques exemples de mesures envisagées :
La création d’un Security Operations Center (SOC) régional ;
Le déploiement d’un programme de formation structurant ;
Le développement de diagnostics pour PME ;
Une coopération renforcée avec les autorités fédérales (Centre pour la cybersécurité, Défense).
Pour le Ministre Jeholet : « Protéger les entreprises, les institutions et les citoyens contre les menaces numériques est un enjeu de sécurité, de souveraineté et de confiance. »
Le Gouvernement veut aussi changer d’échelle en matière de financements européens. La réforme permet à l’AdN de capter les grands programmes actuellement sous-exploités :
Digital Europe (IA, cybersécurité, données, compétences numériques) ;
FEDER, Interreg ;
Appels à projets InvestAI (50 milliards d’euros).
Chaque projet soutenu devra contribuer à la stratégie wallonne et générer un effet levier pour les finances publiques.
Ce que décide aujourd’hui le Gouvernement wallon :
Réorganisation de la gouvernance numérique régionale ;
Montée en puissance de l’AdN et abandon du Conseil du Numérique ;
Structuration autour d’une chaîne de services fonctionnelle ;
Financement stable, pluriannuel, fondé sur la performance ;
Finalisation de la stratégie Digital Wallonia 2025–2029 avec une série de concertation des acteurs principaux.