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La Wallonie pose les bases d’une réforme ambitieuse de la politique de soutien à la rénovation énergétique du bâti résidentiel. Ces bases permettront l’élaboration d’un régime de soutien global, plus simple, plus efficient et plus soutenable, qui devra entrer en vigueur au 1er octobre 2026.
Afin de continuer à encourager la rénovation du bâti existant en dehors de l'apport de primes, la Wallonie entend mettre de nouveaux outils en place pour atteindre les objectifs européens en la matières.
Six outils de base sont proposés pour un déploiement en octobre 2026 :
- Renforcement du Rénopack et meilleure articulation des primes : l'idée est de réorganiser les aides financières autour de prêts adaptés à la capacité des ménages, assorties de primes pour les ménages à revenus plus faibles, avec une priorité donnée aux logements les plus énergivores ;
- Meilleure articulation des différents outils de conseil et d'accompagnement : il est proposé qu'un système intégré d'opérateurs d'accompagnement soit mis en place sur tout le territoire, harmonisant les pratiques et mutualisant les outils pour garantir un service équitable aux ménages ;
- Incitation fiscale : il est proposé d'analyser la mobilisation des leviers fiscaux éventuels afin de compléter les dispositifs existants ;
- Modification du certificat PEB : l'objectif est que toute rénovation soutenue par le pouvoir public fasse l'objet d'une expertise énergétique avant et après travaux, garantissant leur qualité et permettant un meilleur pilotage des politiques ;
- Obligations de rénovation : il y aura des obligations progressives de rénovation énergétique, en lien avec les moments clés de la vie d'un bâtiment (vente, location, occupation) ;
- Soutien à la rénovation énergétique par d'autres politiques : la stratégie de rénovation s'appuiera sur d'autres politiques régionales (urbanisme, salubrité, innovation, formation, labellisation) pour lever les freins structurels et renforcer l'efficacité de la réforme.
L'ensemble de ces propositions feront l'objet d'une concertation des parties prenantes dans les prochaines semaines. D'autres outils dont la maturité apparait, à ce stade, insuffisante pour une application au dernier trimestre 2026, seront également abordés, en vue de leur introduction pour la législature et au-delà.