La Wallonie intensifie la réhabilitation des anciennes décharges pour protéger l’environnement et la santé publique. La SPAQuE mènera des investigations ciblées, notamment sur les PFAS, et interviendra en priorité sur trois sites à réhabiliter à Dalhem, Soignies et Hannut.
Pendant plusieurs décennies, avant la fusion des communes, la Wallonie a compté de nombreuses anciennes décharges et dépotoirs non contrôlés, utilisés pour l'élimination de déchets ménagers, commerciaux et industriels. Souvent implantés dans des zones isolées ou des fosses d'extraction, ces sites renferment des déchets variés – des matières organiques aux produits chimiques – et constituent aujourd'hui un risque pour la qualité des sols, des eaux et la santé publique.
Pour faire face à cette problématique, la Wallonie s'est dotée depuis plusieurs années d'outils réglementaires et de moyens techniques. Depuis 1991, la SPAQuE joue un rôle central dans la réhabilitation des sites les plus préoccupants. Sept anciennes décharges ont déjà fait l'objet de projets similaires à Namur, Châtelet, Tournai, Binche, Wavre, Boussu et Flobecq.
Aujourd'hui, afin d'accélérer la dépollution et de répondre aux objectifs de la Déclaration de Politique Régionale, le Gouvernement wallon valide un plan d'action sur 36 mois visant :
- La réhabilitation de trois nouveaux sites prioritaires par la SPAQuE
- Chemin de Surisse à Dalhem (présence de biogaz et PFAS)
- Trou Hachez à Soignies (atteinte des eaux souterraines et production de biogaz)
- Fond du Houtia à Hannut (pollution croissante en tétrachloroéthylène)
Le coût total est estimé à 6 millions d'euros. À titre indicatif, la réhabilitation d'une décharge varie généralement entre 1,25 et 11 millions d'euros selon la superficie, le volume et la nature des déchets, les caractéristiques des contaminants et leurs impacts sur l'eau potable, la santé humaine et les écosystèmes.
La mise en place d'actions supplémentaires intégrant les enjeux environnement-santé, notamment la lutte contre les PFAS et autres polluants émergents.
Sur base des retours d'expérience, environ 15 % des sites investigués pourraient présenter un risque réel de dispersion des PFAS vers les ressources en eau. Une phase complémentaire d'étude approfondie définira des recommandations opérationnelles et un plan d'action pour le Gouvernement.
L'actualisation de l'état des lieux des anciennes décharges inventoriées en Wallonie (contrat de gestion de la SPAQuE).
À ce jour, 298 sites sont recensés dans la Banque de données de l'État des Sols (BDES). Parmi eux, 79 seront considérés comme prioritaires en début de mission et feront l'objet d'investigations ciblées sur les eaux souterraines et de surface. Une deuxième phase de priorisation est prévue en cours de convention pour intégrer les nouveaux sites identifiés.
