En bref
Les sources des vibrations très majoritairement étudiées sont celles liées au trafic routier (> 95%).
Afin de vérifier, quantifier et évaluer l'influence de vibrations, générées par le trafic routier, sur les habitations et leurs occupants, des mesures de vibrations peuvent être réalisées.
Les vibrations générées par le trafic se propagent dans le sol jusqu'aux fondations des bâtiments. Il en résulte une mise en mouvement du bâtiment. L'analyse de ce mouvement est différente selon qu'on examine le risque par rapport au bâtiment ou la gêne aux personnes. Une gêne importante ne signifie pas un risque pour le bâtiment.
Le plus souvent, les vibrations sont générées par le passage des véhicules lourds sur les dégradations, généralement superficielles, des chaussées.
Les facteurs qui accroissent l'intensité vibratoire sont :
- L'importance des dégradations de la chaussée ;
- La masse et la vitesse des véhicules ;
- Le rebond des véhicules (charge d'oscillation subséquente à la charge d'impact) ;
- La proximité par rapport à la source.
Au niveau de la chaussée, les dégradations à la source des vibrations sont de différents types :
- La vétusté du revêtement ;
- Les dégradations hivernales, nids de poules ;
- Les joints de raccord entre 2 revêtements ;
- Les taques d'égout hors niveau ;
- Les percements ou les tranchées réalisés par les impétrants ;
- Les joints entre dalles de béton.
En détail
Les plaintes émises par les riverains peuvent être communiqué au 1718 (appel gratuit).
Face à un problème de nuisance vibratoire lié à une voirie, un processus de traitement des plaintes est appliqué :
- La gestion des plaintes est du ressort des Directions territoriales :
Lorsqu’une plainte parvient au District concerné, ou à la Direction territoriale (voir Contacts), une première inspection doit être réalisée. Celle-ci aura pour objectif de :
- Préciser la demande du riverain : nuisance aux personnes et/ou dégâts aux bâtiments ;
- Vérifier que la demande concerne bien un problème vibratoire. En effet :
- la confusion avec des nuisances sonores est souvent constatée ;
- une dégradation, dénoncée de l’état de la chaussée, ne nécessite pas systématiquement une analyse vibratoire ;
- Examiner la réalité de la situation dénoncée : dégâts de la chaussée, nature de la circulation. Dans de nombreux cas, un examen visuel permet, à lui seul, de constater que l’état de dégradation de la chaussée nécessite une intervention du gestionnaire.
- La demande adressée à la Direction de l’Expertise des ouvrages doit comporter :
- La plainte du riverain
- L’analyse préliminaire effectuée par la Direction territoriale et ses conclusions.
- Les coordonnées précises du riverain : adresse et numéro de téléphone, éventuellement adresse mail.
- Un formulaire est mis à la disposition des Directions territoriales (téléchargeable sur le portail interne du Département).
- Traitement du dossier par la Direction de l’Expertise des ouvrages : réalisation de la campagne de mesures, analyse des résultats et réalisation du rapport de mesures vibratoires. Ce rapport est envoyé à la Direction territoriale demanderesse.
- Dans le cas de dépassement des valeurs limites, il appartient à la Direction territoriale concernée de prendre les mesures appropriées :
- Pour les bâtiments : dans le cas où la valeur indicative est dépassée, il y a lieu de demander à un organisme indépendant d’établir un état des lieux et de déterminer dans quelles proportions les dégâts constatés sont imputables aux vibrations et aux autres sollicitations subies par la construction ;
- Dans le cas où le niveau de gêne aux personnes est atteint, il appartient à la Direction territoriale concernée, dans les limites de ses responsabilités et de ses possibilités, d’effectuer - ou de faire effectuer par les intervenants responsables - les aménagements nécessaires à l’amélioration de l’état vibratoire.