Interdiction des chaudières au mazout : quelles sont les mesures prévues ?

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En mars 2023, le Gouvernement wallon a adopté la révision de son Plan Air Climat Énergie (PACE) 2030. Cette feuille de route prévoit notamment la fin des installations de chauffage au mazout et au charbon.

Avertissement 

Les mesures relatives aux installations de chauffage au mazout et au charbon ne sont pas encore fixées dans un cadre légal. Il conviendra au futur Gouvernement wallon de se positionner sur ces décisions prises dans le cadre du PACE. En conséquence, les dates du calendrier pourraient être postposées.

Cette actualisation du PACE constitue la feuille de route de la Wallonie pour atteindre son objectif 2030 de réduction de -55 % d'émissions de GES par rapport à 1990. Le texte est actuellement soumis à une consultation des acteurs en vue d'une adoption définitive en mars 2023.

Parmi les mesures prévues, la Région amorce résolument une sortie complète des énergies fossiles à l'horizon 2050 en planifiant des étapes successives de remplacement des chauffages au mazout et au charbon par des alternatives, et en stoppant tout subside public aux énergies fossiles.

Concernant la fin d'installation de nouveaux appareils de chauffage au mazout, le calendrier défini dans le PACE prévoit les échéances suivantes :

  • Dans les bâtiments neufs, l'installation d'appareils de chauffage au mazout (et au charbon) sera interdite à partir du 1er mars 2025.
  • Pour les bâtiments existants, en cas de remplacement d'une ancienne installation, l'interdiction interviendra au plus tard au 1er janvier 2026.

Le SPW estime qu'il y a environ 687 500 chaudières au mazout en Wallonie (environ 1 ménage sur 2). Le nombre de remplacements annuels (sur base de chiffres des installateurs) serait d'environ 27 000. 

Le parc se renouvelle donc naturellement en 25 ans. Si on commence en 2025, l'entièreté du parc est remplacée d'ici 2050.

Dans certains cas, des impossibilités technico-économiques seront constatées. Celles-ci seront définies au moment de l'opérationnalisation de la mesure et actées dans un arrêté du Gouvernement.

Quelles alternatives ?

Il existe de nombreuses possibilités d'installations alternatives au charbon et au mazout pour le chauffage et l'eau chaude sanitaire :

  • Chaudière au gaz et raccordement au gaz naturel là où le réseau est disponible ;
  • Pompes à chaleur de différents types, pour le chauffage, l'eau chaude sanitaire ou combinée ;
  • Chaudières et poêles biomasse (pellets, bois)
  • Chauffe-eau solaire
  • Le raccordement à un réseau de chaleur

Les technologies les plus courantes sont couvertes par les primes régionales : pompe à chaleur (ECS, chauffage ou combinée), chaudière biomasse, poêle biomasse, chauffe-eau solaire. Les montants de base des primes varient de 250 à 1000 €, avec un coefficient multiplicateur de 1 à 6 selon les revenus des ménages.

Le seul coût spécifique supplémentaire est celui de la mise hors service de la cuve. Des primes seront également prévues pour l'enlèvement des cuves.

Stratégie de sortie du gaz fossile

Le PACE 2030 prévoit également une stratégie de sortie du gaz fossile. Outre le charbon et le mazout, il est en effet nécessaire de sortir de toutes les énergies fossiles, y compris le gaz non-renouvelable à l'horizon 2050.

Étant donné la complexité du sujet, une stratégie globale de sortie du gaz fossile, assortie d'une vision sur les usages futurs des réseaux de distribution et sur le développement des nouveaux vecteurs, sera établie en consultation avec les parties prenantes pour le 30 juin 2023.
 

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